Philippe Richert quitte la présidence de la région Grand Est et de l’ARF

Philippe Richert a annoncé ce samedi 30 septembre à 15h, au cours d’une conférence d’une presse, à la Maison de la Région à Strasbourg, qu’il cessait ses fonctions à la présidence de la Région Grand Est. Jean-Luc Bohl, 1er vice-président, assurera l’intérim de la présidence jusqu’à la tenue d’élections qui auront lieu lors d’une prochaine assemblée plénière dans un délai d’un mois.

 

L’ancien ministre chargé des collectivités territoriales du gouvernement Fillon, président de l’Association des Régions de France, président de la Région Grand Est a donc décidé de quitter ses fonction : “Je me retire aujourd’hui de la présidence de la Région Grand Est et de toutes les fonctions électives, notamment la présidence de Régions de France. J’ai essayé d’être au plus proche des citoyens, à leur écoute en apportant des solutions concrètes. J’adresse tous mes vœux de réussite à mes collègues pour qu’ils relèvent les défis. Nous avons besoin d’Hommes et de Femmes engagés pour porter l’intérêt général avec respect. Il faut aujourd’hui être ensemble pour les concitoyens et le territoire !”

 

Las et blessé par les polémiques

Agé de 64 ans, Philippe Richert accédé à la présidence de la Région Grand Est (née de la fusion de l’Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne) en 2016. Mais aujourd’hui, il s’est dit “las” : “Je resterai en retrait, je ne ferai plus de commentaires. Selon la presse régionale, l’ancien ministre était “blessé” par les offensives répétées d’un certain nombre de responsables politiques alsaciens prônant le retour à une région Alsace dans ses limites d’avant la réforme de 2015. Dans son discours de samedi, il a d’ailleurs évoqué cette controverse en rappelant qu’il avait dans un premier temps combattu cette fusion, mais qu’il assumait d’avoir ensuite pris la tête d’une collectivité qui n’efface en rien, selon lui, l’identité alsacienne.

“J’ai décidé que j’allais laisser la main pour que d’autres puissent prendre la suite dans la foulée […] Je suis un homme de rassemblement. Mais je sais aussi que les cimetières sont nombreux de ceux qui pensent qu’ils sont irremplaçables. Il faut penser à la suite, 2021, et je ne serai plus candidat” a conclu Philippe Richert

“Philippe Richert m’avait confié sa lassitude il y a plusieurs mois devant les attaques récurrentes qu’il subissait du fait de ses prises de position de Président de la Région Grand Est, respectueuses des décisions prises dans le cadre de la réforme territoriale, même si ces décisions n’étaient pas conformes à ce qu’il avait souhaité. L’annonce aujourd’hui de sa démission ne m’étonne donc pas, mais je la regrette, a confié Roland Ries, maire de Strasbourg.

Laisser un commentaire