Le logement : une priorité pour les maires des villes de plus de 10 000 habitants

Le Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales a organisé une « Conférence spéciale » en vue des élections présidentielles en présence des représentants des candidats sur la question de l'habitat, le 29 mars 2012 à Paris. À cette occasion, Jérôme Sainte-Marie, directeur général adjoint de l'Institut CSA, a présenté les résultats d’un sondage réalisé auprès des élus sur leurs attentes en matière de politique foncière et de logement.

On s’en doutait, le logement est une préoccupation majeure pour les maires. Toutefois, et mùalgré toute leur bonne volonté, ces derniers rencontrent des obstacles qui les empêchent de mettre en œuvre la politique de logement qu’ils appellent de leurs vœux.
La disponibilité du foncier (63 %), le désengagement de l’État (58 %), et la capacité financière de la commune (48 %) sont les obstacles les plus fréquemment cités. Ils sont en effet 76 % à penser qu’il s’agit de l’un des principaux problèmes politiques dont il faut s’occuper, juste après celui de l’emploi (77 %).

 

Le prix du logement en question

Les maires estiment que le prix des logements neufs (81 %), le prix des loyers (78 %) et le prix des logements anciens (68 %) posent particulièrement problème. À noter également, que le foncier disponible est cité par 64 % des maires.

Si le logement est un sujet qui traverse l’ensemble de la société, ils estiment que c’est aux familles (66 %) et aux personnes âgées (34 %) que la priorité doit être donnée en la matière.

Face à cette situation préoccupante, les maires sont majoritairement prêts à se mobiliser. Ainsi, 69 % d’entre eux se déclarent enclins à construire si cela permet de minorer les prix. Cependant, les deux tiers des maires pensent que leurs administrés sont défavorables à la densification du tissu urbain, proportion qui tombe à 42 % si cette issue peut aboutir à la maîtrise des prix. Les maires sont d’autant plus prêts à mener une politique volontariste en matière de construction de logements, qu’ils sont 87 % à penser que cela rejaillira positivement sur l’image de l’action municipale.

 

Préempter le foncier

Pour pallier la pénurie de logements dans leur commune, 81 % d’entre eux se disent prêts à réserver ou préempter du foncier avec les moyens d’un EPF (Établissement public foncier). Ils sont même 54 % à déclarer pouvoir le faire avec les seuls moyens de leur commune, signe de leur détermination.

Le recours aux investisseurs, qu’ils soient privés (89 %) ou institutionnels (90 %) pour augmenter l’offre locative est également plébiscité. Ils sont en revanche partagés quant à l’idée de construire de nouveaux quartiers en périphérie (50 % se disent prêts à le faire).

Quant aux propositions suivantes : remonter leur ville d’un étage (27 %), créer des villes nouvelles (18 %) et construire des immeubles de grande hauteur (8 %), elles recueillent peu leur assentiment.

 

Autres pistes

D’autres pistes sont également envisagées. Ainsi, 83 % des maires considèrent que l’État doit mettre à disposition les terrains dont il est propriétaire et 82 % qu’il faudrait abaisser à 7 % la fiscalité pesant sur la construction de la résidence principale. Ces deux mesures permettraient à leur sens de rendre le logement plus accessible dans leur commune.



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