Si le syndicat Alliance Police nationale a pris acte de l’annonce faite par le minsitre de l’Intérieur, manuel Valls, à propos des Zones de Sécurité Prioritaire (ZSP), il déplore cependant ” l’absence totale de concertation avec les organisations syndicales avant l’annonce médiatique de cette réforme.”
Le syndicat considère que ” tout schéma visant à identifier et éradiquer les noyaux durs de délinquance dans certaines villes est une bonne chose ” mais attend une ” explication de texte détaillée ” qui lui permettrait de juger du bien-fondé de cette approche méthodologique.
A la lecture de la circulaire ministérielle, le syndicat Alliance Police nationale se déclare ” surpris de ne rien apprendre sur le fondement des missions, les effectifs et les moyens matériels affectés sur ces 15 “cibles” et souligne qu’il ” ne saurait accepter l’idée que certains services soient démunis en effectifs et moyens au motif de concentrer les efforts sur les zones prioritairement définies. “
De même, pour que le travail soit efficace dans ces nouvelles zones, le syndicat Alliance considère qu’il est ” primordial de développer le renseignement criminel et l’investigation. “
Selon lui, ” Pour identifier et éradiquer ces noyaux durs de délinquance il est impératif que la police soit active et non une simple police de présence” car, insite-t-il, ” Nous, avons tous en mémoire l’échec de la police de proximité.”
Enfin, le syndicat estime que l’efficacité et les résultats dans ces zones ne seront probants que si le travail est partagé entre le Ministère de l’Intérieur et celui de la Justice. ” Cela impose de la part de ce dernier un suivi du travail des policiers et des décisions sans complaisance à l’encontre des délinquants, des trafiquants et des réseaux mafieux en tout genre. La culture de l’excuse doit être définitivement abandonnée ! “
En attendant, Alliance Police nationale a décidé de mettre en place une “cellule de veille opérationnelle ZSP ” afin de collationner, au niveau du secrétariat général de l’organisation, en temps réel, tout problème ou dysfonctionnement constaté par les policiers de terrain sur ces premières zones ciblées. ” Il précise enfin qu’il rendra public les éléments d’information recueillis après une période d’observation.