Baisser la fiscalité tout en maintenant l’investissement, le fait est assez rare pour que l’on s’y intéresse d’un peu plus près. Comment a fait le maire, Alain Maurice, pour y parvenir alors qu’en ces temps de crise, nombre de collectivités peinent à équilibrer leur budget ? Gestion rigoureuse et maîtrise des dépenses de fonctionnement répond-on à la mairie. Oui mais encore ?
Après le rapport d’orientations budgétaires présenté le 11 décembre 2012, le budget primitif 2013, sera présenté lors du prochain conseil municipal. A cette occasion, plusieurs propositions seront soumises à l’approbation des élus :
• Une diminution de 2% du taux d’imposition de la taxe d’habitation et de celui sur la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFNB). “Rappelons que le taux d’imposition de la taxe d’habitation à Valence, en 2013 comme en 2012 ou 2011, se situe bien en-deçà du taux moyen des communes de la même strate. Ainsi, la comparaison de ce taux positionne Valence au second rang sur sept communes de la même strate (Annecy, Arles, Chambéry, Vénissieux, Béziers et Avignon)”, précise-t-on à la mairie.
• L’institution de l’abattement pour les personnes en situation de handicap, décidé lors de la séance du conseil municipal du 24 septembre 2012 et effectif en 2013.
Gestion : le mode d’emploi valentinois
Cette baisse, explique le maire, “est rendue possible par la gestion rigoureuse du budget de la ville et l’optimisation de l’utilisation des ressources municipales.”
Concrètement, cela se traduit par :
• le renforcement de l’autofinancement qui représente 38% des recettes d’investissement sur les quatre années écoulées,
• la imitation de l’emprunt à 19% entre 2008 et 2012,
• l’augmentation des charges de fonctionnement limitée à 1% malgré la prise en compte de nouveaux éléments (ouverture des 3 nouveaux équipements…),
• la gestion rigoureuse des dépenses de personnel, en diminution de 3,4%,
• la mutualisation des services et des expertises avec la communauté d’agglomération.
Par ailleurs, la maîtrise des dépenses de fonctionnement permet de préserver la capacité d’investissement de la commune : “une nécessité pour cette année 2013 qui verra l’achèvement de trois projets structurants du plan de mandat : la réouverture du musée et de la piscine Jean-Pommier et l’ouverture de la Maison pour tous du Plan dans le cadre du programme de rénovation urbaine”, précise le maire.
La finalisation de ces grands travaux rendra nécessaire en 2013 un investissement de 43 M€ (soit 25% d’augmentation par rapport au mandat précédent), qui pourrait générer plus de 400 emplois dans le BTP et amortir ainsi localement les effets de la crise.
“Dans un contexte difficile, la ville poursuit sa politique volontariste d’investissement pour équiper et aménager Valence tout en maîtrisant les dépenses de fonctionnement et en maintenant un service public de qualité (poursuite de travaux courants : isolations thermiques dans les équipements, travaux de voirie, acquisitions de véhicules propres, renouvellement du parc informatique des écoles etc.)”, conclut-on à la mairie.