Une nouvelle carte de la pauvreté en France

Najat Vallaud-Belkacem, ministre en charge de la ville, a présenté, mardi 17 juin, une nouvelle carte de la pauvreté en France pour concentrer son action sur un nombre réduit de territoires. 1.300 contre 2.600 auparavant quartiers ont été retenus dont plusieurs sont sans surprise dans le Nord ou en banlieue parisienne mais d'autres nouveaux entrants sont situés en pleine campagne.

Une seule carte remplacera désormais les trop nombreux zonages et dispositifs qui s’étaient empilé depuis vingt ans : ZUS, CUCS, ZRU, ZFU… C’est sur le critère unique de la faiblesse du revenu des habitants que sont, avec cette nouvelle carte, identifiées toutes les concentrations urbaines de pauvreté à travers le territoire. Des marges de manœuvre sont laissées aux acteurs locaux pour définir, autour de ces poches de pauvreté, les périmètres exacts des quartiers auxquels s’appliquera une solidarité nationale renforcée qui s’exprimera dans des « contrats de ville » engageant tous les acteurs publics. 1.300 quartiers qui ont ainsi été identifiés en métropole.

“ Parmi ces 1.300, 100 communes bénéficieront pour la première fois de la politique de la ville. Répondant comme les autres au critère de pauvreté, leurs territoires concernés se situent tant en quartiers périphériques des grandes agglomérations, qu’en centre-ville pour certains ou encore en ville moyenne. C’est la réalité de la pauvreté en France, loin d’être cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour”, a souligné la ministre.
D’autres territoires précédemment accompagnés par la politique de la ville sont, eux, amenés à sortir de la carte, illustrant les résultats d’une politique qui pour être efficace doit nécessairement être dynamique.

Concernant les nouveaux contrats de ville, Najat Vallaud-Belkacem a expliqué qu’ils seront conclus à l’échelle des agglomérations ou métropoles, car c’est à ce niveau que la ville évolue et que les liens entre les quartiers et la promotion de la mixité sociale dans tous les territoires peuvent se construire. « Ces engagements réciproques conduiront chaque collectivité publique à soutenir de façon renforcée les projets urbains, économiques, sociaux, éducatifs, sanitaires et culturels des territoires concernés », a-t-elle précisé. La ministre a fixé comme objectif aux préfets d’assurer la conclusion des contrats de ville d’ici la fin de l’année 2014.


La “clause du territoire le plus favorisé”

La ministre a défini une “clause du territoire le plus favorisé” qui est une innovation essentielle et trouvera sa place dans les contrats de ville. Il s’agira pour les élus locaux et les préfets signataires des contrats de villes d’identifier sur le territoire plus large de l’agglomération l’excellence et les atouts du territoire le plus favorisé pour en faire bénéficier les territoires prioritaires et élever le niveau d’attractivité de ces derniers. Dans le cadre du renouvellement urbain, cette clause conduira l’ANRU à rechercher également l’excellence environnementale, essentielle pour réduire la facture énergétique des habitants, et l’excellence numérique, essentielle pour attirer les entreprises créatrices d’emplois.

 

Laisser un commentaire