Une charte au service des élus

Comment cadrer les projets éoliens sur un territoire et en apprécier au mieux les retombées ? Pour aider les élus, les professionnels et désamorcer les conflits en amont, le réseau Amorce vient de publier une charte qui recueille de premières adhésions. 

Le réseau Amorce (550 collectivités et 255 professionnels adhérents) vient de publier une “charte des collectivités et professionnels en faveur d’un développement de projets éoliens territoriaux et concertés”. Elle a été établie avec le réseau des Collectivités locales éoliennes (Cleo). Serge Nocodie, qui préside l’Agence de l’énergie et de l’environnement de Rhône-Alpes et anime ce club, explique qu'”il s’agit d’une méthodologie qui, si elle est bien suivie par les élus, peut donner d’excellents résultats”. La charte vise à associer les collectivités locales le plus en amont possible des projets éoliens. Face à l’arrivée de nouveaux projets, elle les aide à être moins prises au dépourvu et à prendre position, pour commencer, sur l’opportunité de développer un parc, puis à participer au projet, à en informer la population, et à renforcer autour le développement économique local. “Les collectivités sont intéressées, cette charte démontre que l’éolien n’est pas qu’une source de problèmes avec les riverains”, précise Emmanuel Goy, responsable énergie chez Amorce.

La charte s’adresse aussi aux développeurs éoliens et les oriente dans leurs rapports aux collectivités : démarches de contractualisation foncière, d’étude sur site, montage du projet, suivi par l’exploitant, étude de la participation des acteurs locaux au financement du projet en vue d’un éolien plus participatif, etc. Premier développeur à adhérer à la charte : l’opérateur girondin Valorem, qui mise sur cette dynamique participative et l’a rendue possible dans le Tarn, via un produit d’épargne exclusivement dédié à l’investissement dans un parc éolien, lancé l’an dernier en partenariat avec le Crédit Coopératif. 

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