Un vade-mecum pour les centres de tri

Eco-Emballages et l’Ademe viennent de finaliser une note de recommandations en vue d’anticiper l’évolution des collectes sélectives. Sorte de vade-mecum pour la modernisation ou la création d’un centre de tri.

Le document, élaboré en concertation avec l’Assurance Maladie, la Fnade ou encore le Cercle national du recyclage et Ecofolio, tire les enseignements des récents travaux de l’Ademe sur le sujet et de la première vague d’expérimentations du tri étendu aux emballages plastiques autres que les flacons. Le premier point de vigilance concerne les résines. L’augmentation des volumes entrants implique d’adapter les aires de stockage et les convoyeurs à ces flux de faible densité. De plus, les films nécessitent des équipements ne provoquant pas d’enroulement. Un deuxième axe porte sur la valorisation des refus, par exemple en CSR. Enfin, un changement majeur attend les agents de tri, avec « un risque important de dégradation des conditions de travail », du fait d’objets plus petits, plus nombreux, ou de l’augmentation des salissures et odeurs. La note, cependant, avertit en préambule qu’elle « n’engage pas la responsabilité de ses auteurs ». « Les données quantifiées sont des ordres de grandeur qui n’ont aucune raison de se retrouver sur un cas particulier » justifie Jean-Louis Davoust, directeur tri-valorisation des emballages chez Eco-Emballages. Cela dit, la doctrine n’est pas figée, assure-t-il : « Si un centre de tri nous présente une autre vision des choses, nous discuterons avant tout des résultats. » Au global, des études sont à poursuivre, « en particulier sur le polystyrène, dont l’emballage le plus emblématique est le pot de yaourt, qui est petit, et plus ou moins propre ». De même pour les imbriqués, par exemple une bouteille compactée avec une boîte de conserve. La nouvelle vague d’expérimentations, qu’Eco-Emballages espère porter à 8-10 millions d’habitants supplémentaires, doit alimenter ces réflexions. Elle s’inscrit aussi dans l’optique de créer les conditions, avec les tonnages minimums, pour que des filières de récupération et de recyclage se développent.

Laisser un commentaire