Un comité de suivi associant notamment le ministère de l’Ecologie, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et les agences de l’eau a été créé. Deux bassins versants, en Slovénie et en Irlande, testent actuellement le dispositif voué à s’étendre au niveau européen. En France, un premier cours d’eau devrait être officiellement labellisé “avant l’été” : la Valserine, dans l’Ain. « La Valserine remplit tous les critères de qualité de l’eau ou de continuité écologique pour atteindre le niveau 2 de ce nouveau label qui en compte trois », assure Christian Bruneel, directeur adjoint du parc naturel régional du Haut-Jura qui en assure la gestion et vient de lancer une étude pour identifier les derniers seuils à effacer.
« L’objectif du label est de préserver les dernières rivières sauvages de France et, certainement à partir de 2015, d’Europe et de mettre leurs gestionnaires en réseau tout en leur offrant un outil de préservation qui n’existe pas pour ces cours d’eau encore en bon état », remarque Mélanie Taquet, chargée de mission pour le Fonds. « Le risque de pollution chronique ou accidentelle de la Valserine est limité. Mais nous savons qu’avec le dérèglement climatique tous les cours d’eau du bassin-versant Rhône-Méditerranée connaîtront à terme une perte de débit de 20 à 30 % », explique Christian Bruneel. Touristes et pêcheurs peuvent, en attendant, toujours profiter des charmes sauvages de la rivière qui pourrait être rejointe en septembre par le Chéran qui traverse les deux Savoies et les corses Fangu et Travu.