Un député veut fluidifier l’irrigation en montagne

Joël Giraud, député des Hautes-Alpes a rendu son rapport sur la gestion de la ressource en eau en montagne. Il préconise d'assouplir la réglementation sur les prélevements et le maintien des débits réservés pour préserver l'agriculture de montagne.

Le député des Hautes-Alpes Joël Giraud a rendu à la ministre de l’Ecologie les conclusions de son rapport sur la préservation des ressources en eau et le maintien d’une agriculture montagnarde. Souvent considérées comme les châteaux d’eau de la nature, les montagnes rencontrent aussi des phénomènes de sécheresse et de déprise agricole. Joël Giraud suggère des modifications d’ordre réglementaire, comme retoucher une circulaire de 2011 encadrant les débits réservés à maintenir dans les cours d’eau ou bien compléter la notion de « cours d’eau atypique ».

Pointant des prélèvements d’eau autorisés au compte-goutte, le député recommande donc d’adapter ces règles de police « pour tenir compte du contexte de l’irrigation dans les montagnes sèches méridionales ». Afin que « dès lors que des mesures d’économie d’eau sont mises en œuvre, les préfets [aient] la latitude pour autoriser des prélèvements dans le milieu naturel plus importants que ce que permettait la loi sur l’eau, permettant de préserver l’agriculture de montagne».

Il préconise aussi de s’appuyer sur les associations syndicales autorisées (ASA) pour que ces structures soient bien associées aux travaux de modernisation des réseaux d’irrigation, « et plus généralement de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations à des échelles cohérentes ». Une recommandation retenue par Ségolène Royal, qui souhaite que cet effort de modernisation s’appuie bien sur « ces instances de gouvernance locale », de gestion collective. Le député s’est enfin penché sur les fontaines publiques soumises à la perception d’une redevance pour prélèvement, une charge disproportionnée pour les élus ruraux selon lui. Au dernier Conseil de la montagne, l’engagement a donc été pris d’en exonérer celles situées en zone non déficitaire.

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