Un data center pour chauffer le centre aquatique Val-d’Europe

Située sur la commune de Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne), la piscine du Val d'Europe est ouverte depuis le 1er septembre. Mais ce n'est pas le plus intéressant. L'inattendu se passe dans les sous-sols ou, plus exactement, dans les tuyaux...

La piscine du val d’Europe, comme la plupart des nouveaux équipements réalisés par les collectivités, répond à des normes de Haute Qualité Environnementale : traitement et recyclage de l’eau, économies d’énergie, espaces paysagers, qualité de l’air, filtrage naturel de l’eau usée par des plantations…. Côté architectural, on a également veillé au passage de la lumière et au confort acoustique grâce à un toit en verre que la mairie n’hésite pas à qualifier d’ “extraordinairement esthétique et novateur”.

Mais pour découvrir la face cachée de cette piscine, c’est dans les souterrains qu’il faut se rendre, car c’est là, bien à l’abri des regards que se déploie un système inédit pour le chauffage des bassins, mais pas uniquement. La source d’énergie ? Des ordinateurs !
En effet, la chaleur des machines de refroidissement dégagée par les data center (un data center est un centre informatique bardé de serveurs) situés dans la ZAC juste en face, est réutilisée pour chauffer et alimenter l’eau des 4 bassins, ainsi que le chauffage au sol du hall d’entrée et l’air ambiant. Précisons que l’eau du circuit de refroidissement du data center arrive à la piscine à 53 °C !

Le principe de fonctionnement est assez simple puisque l’eau chaude des circuits des condenseurs de ces groupes est récupérée et transmise, à travers un échangeur thermique, à un réseau de chaleur. Cette énergie de récupération est distribuée, via des canalisations, à la centrale de production de Dalkia qui assure la desserte.
L’eau est également traitée par l’ozone, moins polluant que le chlore. Le Centre aquatique est le premier bâtiment du Val d’Europe chauffé avec une énergie 100 % verte.

Grâce au réseau de chaleur, ce sont 741 tonnes de CO2 par an en moins qui sont rejetés dans l’atmosphère, soit 90 % de moins qu’une installation classique !

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