Même si trois années se sont écoulées, personne n’a oublié les terribles images du passage de Xynthia qui s’était abattue sur le littoral atlantique faisant 47 morts.
Dans la commune de la Faute-sur-Mer, un quartier pavillonnaire construit dans une zone située sous le niveau de la mer, s’était transformé, comme l’avait alors qualifié le
préfet, en “cuvette mortifère” et 29 personnes étaient mortes noyées.
Dès le lendemain de la tempête, le 28 février 2010, une information judiciaire était ouverte et des centaines de personnes auditionnées. L’enquête portait sur “l’absention de combattre un sinistre” et “la prise illégale d’intérêt” du maire de la commmune. La justice et les parties civiles, principalement des membres des familles des victimes avaient pointé des défaillances dans le processus d’alerte et des irrégularités dans l’octroi des permis de construire.
Les ordonnances de renvoi ont donc été signées lundi 26 août, quatre mois après la fin de l’enquête. Les prévenus devront répondre devant le tribunal pour “homicides involontaires” et “mise en danger de la vie d’autrui”. La “prise illégale d’intérêt” n’ayant pas été retenue, le juge a signé un non-lieu pour cette partie de l’instruction.
Le procès devrait avoir lieu au mieux “mi 2014”. Selon nos confrères France 3 Pays de la Loire, quatre des prévenus risquent une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison, le fonctionnaire de la DDE , une peine de trois ans et, le promoteur, une amende de 375.000 euros.