Service national universel : le rapport parlementaire finalement publié le 21 février

Le rapport parlementaire sur le service national universel, dont la présentation avait été repoussée la semaine dernière, sera finalement présenté le 21 février, a annoncé mercredi le président de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Bridey (LREM).
Dans un communiqué, Jean-Jacques Bridey indique que la présentation de ce rapport d’information de Marianne Dubois (LR) et Emilie Guerel (LREM) “aura lieu en commission de la Défense nationale et des forces armées le mercredi 21 février 2018 à 16 heures 30”, lors d’une réunion ouverte à la presse.
La présentation de ce rapport, qui doit formuler des propositions sur cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron dont les contours restent encore flous, était initialement prévue mercredi. Mais elle avait été repoussée sine die en fin de semaine dernière, sans motif officiel avancé.
Selon une source parlementaire, la raison est sans doute que “même si le financement était annoncé “ad hoc”, le service national “aura(it) un impact sur le budget de Défense”, ce qui “divise” le gouvernement.
Entre-temps, Emmanuel Macron a annoncé mardi avoir chargé un groupe de travail d’entamer “des travaux de préfiguration et rendre ses conclusions en avril” sur ce sujet, qui concerne le ministère des Armées tout comme le ministère de l’Education, se disant prêt à modifier la Constitution si nécessaire.
Le service, “beaucoup disent que c’est impossible à faire. Mais, rassurez-vous, je suis depuis bien longtemps habitué à ces débuts de discussion. Cela forge plutôt en moi la conviction que c’est une nécessité de le faire”, a-t-il notamment affirmé.

A l’origine, la promesse lancée en mars 2017 par le candidat Macron était de rétablir un “service national obligatoire et universel”, d’une durée d’un mois et pour l’ensemble d’une même classe d’âge, “soit environ 600.000 jeunes par an”. Le chef de l’Etat avait promis mi-janvier que ce projet serait “conduit par l’ensemble des ministères concernés, et pas simplement par le ministère des Armées”, avec “un financement ad hoc” qui ne figurera pas dans la loi de programmation militaire 2019-2025.
Mais sa faisabilité suscite toujours des doutes, en raison de son coût (estimé entre deux et trois milliards d’euros par an par Emmanuel Macron pendant sa campagne) et des capacités d’accueil des armées, devenues inadaptées depuis la suppression en 1997 du service militaire obligatoire.

© Ecole Polytechnique-Flickr

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