Face au constat “qu’aujourd’hui nous ne parvenons pas à lutter efficacement dans le primaire contre l’échec (….) nous avons construit une réponse, la nécessité de concentrer les temps d’apprentissage dans les moments, les heures, où les enfants sont le plus disponibles, là où ils sont le plus disposés à apprendre”, a souligné Benoît Hamon lors de la séance de questions au gouvernement. Il répondait au député UDI de la Drôme Franck Reynier qui demandait un report de la réforme, lancée en septembre 2013 dans 17% des communes et qui doit être généralisée à la prochaine rentrée.
La réforme “s’appliquera bien comme l’a dit le Premier ministre à la rentrée 2014″, a indiqué le ministre de l’Educationnationale. Cependant (…) nous avons constaté comme vous et en toute bonne foi que des difficultés existaient” et lors de sa déclaration de politique générale “le Premier ministre s’est donc engagé à ce qu’il y ait des ajustements à la mise en œuvre de cette réforme”.
“Je lui ferai des propositions sous une dizaine de jours à partir de la concertation que j’ai commencée avec les organisations d’enseignants, avec les parents d’élèves et avec les élus. Je n’entends pas, je vous le dis, enfermer cette réforme dans un cadre théorique ou dans un cadre réglementaire trop strict. Là où il existe des expérimentations qui servent le même objectif, la réussite de tous les élèves, nous adapterons le cadre réglementaire à ces expérimentations”, a dit Benoît Hamon. (Source AFP)
Interrogé également sur les rythmes par le député UMP de la Marne Arnaud Robinet, le ministre s’est étonné “d’avoir entendu, notamment Jean-François Copé, annoncer qu’il ne mettrait pas en œuvre la réforme si elle s’appliquait en 2014, contestant de surcroît qu’il lui faille appliquer cette réforme” parce que “elle reviendrait à appliquer un décret et pas une loi”. “Si on devait écouter la logique de M. Copé”, en “matière de circulation, en matière de Code de la route, il y aurait bien des infractions”, a-t-il lancé.