Risque inondation : Châtellerault met en place la première stratégie locale de gestion du risque

L'EPTB Vienne a animé la concertation des acteurs locaux dans le secteur de Châtellerault permettant d'aboutir à la première stratégie locale de gestion du risque d'inondation (SLGRI) validée par arrêté préfectoral en France. D'autres devraient suivre d'ici la fin de l'année.

A Châtellerault dans la Vienne, les acteurs locaux s’organisent autour du risque inondation. La stratégie locale de gestion du risque inondation (SLGRI) a été validée par arrêté préfectoral fin juillet. C’est pour l’instant la première en France à avoir franchi cette étape. « Six communes dont Châtellerault ont été classées comme “territoire à risque important d’inondation” (TRI) en 2012 par les services de l’État soit180 km² », détaille Fabien Blaize, chargé de mission eau et milieux aquatiques à l’EPTB Vienne qui a coordonné le travail de concertation. Dans le cadre de la mise en œuvre de la directive Inondations, les services de l’État ont en effet cartographié une centaine de TRI sur tout le territoire français. Ensuite un plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) a été défini dans chaque grand bassin. Désormais chaque territoire identifié doit faire l’objet d’une SLGRI qui doit être validée avant la fin de l’année 2016.

L’EPTB Vienne a lancé dès la fin 2014 un comité de pilotage rassemblant services de l’État, collectivités, département, associations, exploitants de réseaux, services de secours etc. « Cela a représenté un gros travail d’animation pour mobiliser les acteurs autour de la problématique inondation. En effet, la dernière crue importante sur Châtellerault date de 1994 et la dernière crue centennale de 1913 », ajoute Fabien Blaize. Le territoire de la SLGRI concernera finalement 11 communes afin de pouvoir prendre en compte la zone d’expansion des crues en amont du territoire essentielle à la réduction de l’intensité des phénomènes en aval. La stratégie a été déclinée autour de trois axes : la connaissance et la sensibilisation, la sauvegarde des populations exposées et la réduction des coûts et des dommages puis traduite en 17 dispositions.

« Nous n’avons pas attendu la validation officielle pour lancer la démarche de Programme d’action de prévention des inondations (PAPI), le bras armé de la stratégie. Nous avons donc lancé un appel afin de recenser parmi les parties prenantes, des porteurs de projets potentiels et voir sur quoi ils souhaitent s’investir », détaille Fabien Blaize. 35 fiches de candidature portées par 13 structures différentes ont été enregistrées et seront étudiées dans les prochains mois. L’objectif est désormais de valider le PAPI pour début 2018.

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