Rhône-Alpes respire-t-elle mieux ?

Concernée par un contentieux européen pour application insuffisante des plans relatifs à l’amélioration de la qualité de l’air, cette région affiche un bilan plus optimiste que prévu.  

L’air rhônalpin s’améliore. C’est du moins le constat qu’effectue Air Rhône-Alpes, l’association de surveillance de la qualité de l’air en charge des mesures sur ses huit départements. Comme le relève cette ASQA, « sur 2000-2012, les émissions régionales de polluants sont globalement en diminution. Les composés pour lesquels la région est en contentieux avec l’Europe – particules PM10 et NOx – observent des baisses respectives de 38% à 39% depuis 2000 ».

En 2013, les concentrations de dioxyde de soufre et de benzène ont chuté, pour atteindre désormais un très faible niveau. Mais pour d’autres polluants comme les particules fines (PM 10, PM 2,5) et le dioxyde d’azote (NO2), les niveaux de 2013 sont similaires à ceux de 2012. Pour le NO2, 40 000 personnes restent exposées à des dépassements de la valeur limite annuelle. Rien qu’à Grenoble, près de 3 000 habitants de l’agglomération l’ont été. Les pollutions par l’ozone, qui culminent en période estivale, restent très localisées en périphérie des grandes agglomérations dans les plaines de l’Ain et de l’Isère. Mais aussi dans le secteur rural, dans la Drôme et l’Ardèche.

Les disparités territoriales sont donc très marquées. Dans l’agglomération stéphanoise, les choses progressent mais l’arsenic y dégrade toujours la qualité de l’air. En vallée de l’Arve, le chauffage individuel au bois non performant ne contribue pas seulement à la pollution aux particules fines (PM10) – un axe qui fait l’objet d’un plan d’action et d’un fonds d’aide au remplacement des vieux appareils – mais aussi au benzopyrène, plus directement lié aux émissions de l’industrie.

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