Ces programmes seront menés parallèlement au dispositif d’unités dédiées, visant à séparer les détenus radicaux, et déjà expérimenté dans quatre établissements pénitentiaires et qui donnera lieu à une évaluation, a précisé la chancellerie à l’AFP.
“La radicalisation est un vrai sujet. Il y a aujourd’hui dans les prisons 1.400 radicaux dont 300 ont un lien avec le terrorisme et 100 sont des condamnés”, a indiqué le Garde des Sceaux, interrogé après le double meurtre d’un policier et de sa compagne lundi soir à Magnanville (Yvelines), revendiqué par l’organisation Etat islamique. Et “nous avons à ce sujet un double travail: la surveillance des radicaux et la déradicalisation”, a-t-il ajouté.
Sur le second chantier, le gouvernement souhaite développer un programme de prévention de la radicalisation dans 27 établissements. “Sur la surveillance (…) 186 personnes sont aujourd’hui dédiées à la question du renseignement pénitentiaire”, a indiqué le Garde des Sceaux, pour qui il faut néanmoins “faire beaucoup plus”. “Pas forcément en terme de moyens, puisque là l’essentiel a été fait, mais en terme de doctrine, d’outils et surtout de relations avec les autres services”, a-t-il expliqué.