Photovoltaïque et solaire : des projets déployés dans un dizaine de régions

Les lauréats de deux appels d'offres soutenant les énergies renouvelables - petite hydroélectricité et centrales solaires au sol - ont été dévoilés cet été. Une centaine d'installations vont être aidées dans une dizaine de régions métropolitaines.

Une centaine de projets photovoltaïques et une dizaine de petites centrales hydroélectriques très ancrées dans leurs territoires viennent d’être sélectionnés par le gouvernement à l’issue de deux appels d’offres, l’un pour le solaire au sol de grande puissance (quatrième période de l’appel d’offres) et le second pour la petite hydroélectricité. Leurs résultats ont été respectivement rendus publics au début et en cette fin de mois d’août.


Petite hydroélectricité : appuyer des sociétés locales

La compétitivité des petites centrales hydroélectriques a été soulignée par le ministère de la Transition écologique et solidaire qui étale cet appel d’offres sur trois années successives, avec à chaque fois environ 30 mégawatts (MW) de nouvelles capacités visant à relancer cette filière. Malgré son potentiel, elle pâtit de difficultés structurelles. Parmi les quatorze projets retenus pour installer de nouveaux sites hydroélectriques ou développer des barrages existants, neuf sont situés en Auvergne-Rhône-Alpes. Plusieurs d’entre eux sont portés sur des rivières alpines par la société anonyme d’économie mixte (Saem) Gaz électricité de Grenoble (en partie détenue par la ville), notamment pour construire avec sa filiale de production GEG ENeR commune avec la Caisse des Dépôts une centrale sur le Nant Bénin injectant 2,3 MW sur le réseau (en savoir plus sur ce projet). Cet appel d’offres est en effet ouvert à des projets d’installations hydroélectriques dont la puissance est comprise entre 1 et 4,5 MW. Leur qualité environnementale est passée en revue. Les producteurs valoriseront l’électricité générée à un prix moyen estimé à 89 euros/MWh.


Solaire : toucher tous les territoires

Une autre moisson de projets est issue de l’appel d’offres “solaire au sol de grande puissance” lancé il y a deux ans par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). D’un volume total de 3.000 MW, il s’étend jusqu’en juin 2019 sur six phases de candidature, entame actuellement sa cinquième période (le cahier de charges est ici) et concerne “toutes les régions françaises”, se targue le ministère. En clair, pas seulement l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et la Paca – même si elles concentrent la moitié des lauréats – mais aussi des régions comme la Bretagne (28 MW), le Centre-Val de Loire (85 MW) ou les Hauts-de-France. Ces lauréats bénéficient du nouveau mécanisme de soutien : à l’obligation d’achat par EDF à un tarif prédéfini s’est substituée une prime annuelle, le “complément de rémunération”, versé aux producteurs en contrepartie duquel ils doivent vendre leur énergie renouvelable directement sur le marché de l’électricité.
Au total, 103 projets de centrales solaires ont été retenus. Ils portent sur une capacité de 720 MW, “soit l’équivalent de la consommation d’énergie d’environ 100.000 foyers par an”, avance le ministère. On dénombre parmi ces projets un nombre significatif d’ombrières photovoltaïques pour parkings (famille spécifique d’installations soutenues) et d’autres s’implantant sur des entrepôts, des terrains aéroportuaires (à Béziers et à Bourges) ou d’anciens sites militaires (base aérienne 112 Reims-Champagne). Dans le Loir-et-Cher, un projet d’une capacité de 5 MW est prévu sur une friche ferroviaire ayant servi pour les travaux de construction de la LGV.
Quant aux deux prochaines périodes de candidature, elles porteront sur un volume de 850 MW chacune. “La transition énergétique s’installe désormais dans tous les territoires, cela est notamment rendu possible par l’augmentation des volumes et le bonus sur la pertinence environnementale du terrain d’implantation mis en place dans cet appel d’offres”, conclut le ministère.

 

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