Petite hydroélectricité : l’appel d’offres est lancé

Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, a profité de la conférence environnementale pour lancer officiellement l'appel d'offres sur la petite hydroélectricité. 60 mégawatts ne relevant pas du régime de la concession seront installés.

Les règles sur les débits réservés et la continuité écologique avec notamment le classement des cours d’eau ont fortement ralenti les opportunités pour les professionnels de la petite hydroélectricité. L’appel d’offres, annoncé par Ségolène Royal en clôture de la conférence environnementale pourrait un peu changer la donne. Il prévoit l’installation de 60 mégawatts supplémentaires sur les rivières françaises ne relevant pas du régime de la concession. “L’objectif est la création de centrales hydroélectriques d’excellence environnementale”, précise le communiqué du Ministère.

Moins de la moitié de la capacité prévue par l’appel à projets (25 MW) sera consacré à de nouvelles installations complètes avec création d’un barrage et d’une installation électrique. Il s’agira d’installations entre 500 kW et quelques mégawatts préférentiellement dans les Alpes ou les Pyrénées.
30 mégawatts seront consacrés à des projets visant à équiper des seuils existants qui ne produisent actuellement pas d’électricité pour des projets d’une puissance supérieure à 150 kW. La cible privilégiée est les ouvrages publics ayant une fonction de navigation ou d’alimentation en eau potable.

Enfin, une partie de l’appel à projets sera consacrée à l’équipement de petits seuils existants tels que la réhabilitation de moulins pour des installations entre 36 et 150 kW. 50 projets seront retenus. Ils bénéficieront d’une procédure allégée.

“D’une façon générale, les projets se déploieront dans le respect des enjeux environnementaux des milieux aquatiques. La prise en compte de ces enjeux représentera une part importante de la note dans le cadre de la sélection des candidats.”, précise le communiqué.

“Cet appel d’offres contribuera à conforter le rôle de l’hydroélectricité dans le paysage énergétique français, à l’heure de la transition énergétique et du développement soutenu des autres filières renouvelables. Il permettra également de soutenir la filière industrielle de l’hydroélectricité, filière d’excellence qui génère chaque année plus de 12 000 emplois en France”, se sont déjà réjouis Anne Penalba présidente de France HydroElectricité (FHE) et Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) dans un communiqué commun :

Les candidats ont sept mois pour préparer leur dossier. Le cahier des charges est déjà consultable sur le site du Ministère.

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