Si elle parvient à mobiliser son gisement potentiel de matière organique méthanisable, l’Aquitaine pourrait assurer en 2030 une production énergétique équivalente à 11 % de sa consommation actuelle de gaz naturel. C’est le résultat mis en évidence par une récente étude commandée par la Région qui vise à évaluer, territoire par territoire, le gisement et le taux de mobilisation, toutes origines confondues (agricoles, industrielles… ), des matières organiques méthanisables.
« L’objectif, précise-t-on à la Région, est d’atteindre en 2020 une production de 1160 GWh en énergie primaire issue du biogaz, contre 160 GWh actuellement, et 450 GWh en intégrant les projets avancés. L’objectif de la grande Région passera à 2300 GWh en intégrant le potentiel du Limousin et de Poitou-Charentes. » A termes, le débouché par injection du méthane dans le réseau de distribution de gaz naturel sera privilégié car cette valorisation énergétique atteint 90 %. Cette étude prolonge le dispositif « Méthaqtion » lancé en 2011, en partenariat avec l’Ademe.
A ce jour, l’Aquitaine compte 10 unités de méthanisation en fonctionnement, 3 en construction, 5 en finalisation de financement, 22 en études de faisabilité, et 10 en pré-étude. Le premier projet d’injection sera inauguré fin 2015. Depuis 2012, la Région a financé 12 projets pour 6 millions d’euros, pour un total de 90 millions d’investissements. Le taux moyen de financement public atteint environ 30 %.