Loi antiterroriste : les députés LR vont présenter un “contre-projet”

Les députés Les Républicains (LR) vont proposer à l'Assemblée nationale, ce lundi 25 septembre, un "contre-projet" au projet de loi antiterroriste. Ils souhaitent notamment, comme l'a expliqué le député Guillaume Larrivé, la création d'une garde à vue antiterroriste de 30 jours, un parquet ainsi qu'une cour de sûreté antiterroristes le député Guillaume Larrivé.

 

Interrogé chez notre confrère du Figaro, a eu des propos très fermes : “Je vais proposer un contre-projet pour un vrai état d’urgence antiterroriste avec des mesures très puissantes, qui durera au moins un an. Je pense qu’il faut avoir une clause de rendez-vous tous les ans pour qu’on en discute au Parlement, et ceci devra durer jusqu’à ce qu’on gagne la guerre contre le terrorisme islamiste.”

Il a ensuite précisé qu’il demanderait au nom de son groupe que soit créé “un régime de garde à vue antiterroriste pouvant aller jusqu’à 30 jours”, mais aussi “la création d’une cour de sûreté antiterroriste composée de magistrats spécialisés compétents à la fois en matière correctionnelle et en matière criminelle”, ainsi qu’un “parquet national antiterroriste entièrement spécialisé.”

Les députés LR vont également proposer des mesures de “rétention d’internement en réalité préventif, ciblées sur les individus extrêmement dangereux parmi les 17.000 individus qui sont inscrits au FSPRT (NDLR – fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) ou parmi les 12.000 individus qui sont fichés S”.

 

“C’est d’abord un inspecteur des finances, un banquier”

Pour ce député LR, la loi que va défendre Gérard Collomb lundi dans l’hémicycle “est une loi de désarmement”. Selon eux, en sortant de l’état d’urgence, le gouvernement propose en réalité “une espèce de demi-mesure selon la logique macronienne du “en même temps”””.

Et le député Larrivé de tacler : “Emmanuel Macron n’a pas de réflexion personnelle et d’expérience des questions régaliennes. (…) C’est d’abord un inspecteur des finances, un banquier. C’est quelqu’un qui réfléchit beaucoup (…) mais je pense qu’il n’a pas complètement perçu qu’on était entré en réalité dans une nouvelle phase de l’histoire de France, une phase de retour du tragique qui nécessite un vrai réarmement régalien de l’Etat, et un effort de guerre qui devra durer”.

 

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