Lifting complet pour les rivières de l’Yzeron

Le syndicat intercommunal du bassin de l’Yzeron (Sagyrc) a lancé début juin la première étape d’un vaste chantier qui s’échelonnera jusqu’en 2016 pour lutter contre les inondations de ses rivières périurbaines.

D’un coût global de 38 millions d’euros, travaux et études, l’opération inclut une stratégie de protection centennale doublée d’un important volet de restauration écologique sur 4.5 km de cours d’eau. « D’une logique hydraulique, le projet initial a été renforcé par un volet de génie écologique. Il  permettra de redonner du potentiel écologique aux masses d’eaux fortement modifiées au titre de la DCE », souligne Stéphane Guérin, directeur du Sagyrc. Le projet est financé à 80% par l’Etat dans le cadre d’un programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) en cours d’élaboration, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, la Région Rhône-Alpes, le Département du Rhône, le Grand Lyon, et à 20% par le Sagyrc, maître d’ouvrage.

La première phase de travaux de 800 000 euros a été lancée en mai dernier sur le secteur amont de Charbonnières-les-Bains. D’ici à un an sous maîtrise d’œuvre de la compagnie nationale du Rhône, elle va permettre d’assurer une protection centennale en élargissant le lit de la rivière sur un linéaire total de 400 mètres et en créant une digue de 170 mètres, le tout accompagné d’une revégétalisation des berges. Au printemps 2013, les travaux se poursuivront pendant deux ans sur le secteur aval d’Oullins. Cette seconde phase a nécessité une enquête publique terminée en janvier 2012 et l’obtention d’une déclaration d’utilité publique.

En parallèle, une seconde enquête publique sera lancée d’ici 2 à 3 ans pour la construction de deux barrages écrêteurs situés entre ces deux zones, en amont de la confluence des rivières de l’Yzeron et du Charbonnières. Nécessitant un investissement de 10 millions d’euros HT sur les 29 millions des travaux, ils permettraient d’assurer une protection de crue centennale via la création de deux retenues sèches, d’une capacité de stockage respective de 1 200 000 m3 et 350 000 m3. L’emprise foncière de ces projets concerne près de 70 propriétaires riverains.

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