Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cayenne (Guyane), les quartiers nord de Marseille, Amiens (Somme), Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville (Yvelines), la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), Vauvert (Gard)… 24 villes ont été choisies pour faire partie des 15 premières « zones de sécurité prioritaires ». À compter du mois de septembre, ces ZSP seront progressivement mises en place : 6 en secteur de sécurité publique, 3 à la préfecture de police, 5 en secteur de gendarmerie et une zone mixte police/gendarmerie.
Dans une circulaire adressée aux préfets, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls souligne « Il s’agit de répondre, au plus près, aux préoccupations de nos concitoyens, souvent parmi les plus démunis, confrontés dans les quartiers urbains ou dans les territoires ruraux à la délinquance, à la violence et aux trafics de toutes sortes qui sapent les fondements même de notre société et mettent en péril le lien social. »
Reste aux préfets à définir, d’ici le mois de septembre, les contours précis et les objectifs visés et, comme le précise la circulaire : « Les actions menées devront faire l’objet d’une coordination opérationnelle renforcée, non seulement de l’ensemble des forces de sécurité intérieure mais aussi des moyens et personnels dépendants d’autres ministères et de ceux résultant du partenariat avec les collectivités territoriales déjà initié, plus particulièrement dans les conseils locaux – ou intercommunaux – de sécurité et de prévention de la délinquance. »
Les ZSP devraient donc combiner l’action de différents services de l’État : police et gendarmerie, mais aussi justice, fisc ou encore différents services en charge de la répression des fraudes diverses, selon une source proche du dossier. Pour Manuel Valls, ce dispositif global devra être souple et donc « adaptable ».