L’Association des Maires Ruraux de France a tout d’abord tenu à exprimer son incompréhension face à la condamnation rendue le 17 février dernier ” par un juge au nom du peuple français, à l’encontre d’un maire dans l’exercice de ses missions, pour avoir giflé un habitant mineur de sa commune. “
” Les élus de terrain savent dans quelles conditions parfois difficiles ils sont amenés à exercer leur mandat et le maire de Cousolre a expliqué au cours du procès les circonstances dans lesquelles il a agit de manière très spontanée en réponse à des actes répétés de provocations et d’incivilités ” a précisé Vanik Berberian, président de l’AMRF.
” Par cette peine disproportionnée sans aucune mesure avec le geste condamnant le maire de Cousolre dans le Nord (2 600 habitants), la justice adresse un message très négatif aux maires en leur ôtant une part de leur autorité au regard de l’opinion. Ce jugement accentue la difficulté grandissante des élus devant les évolutions de la société “, poursuit-il.
L’AMRF a souhaité exprimer sa solidarité avec Maurice Boisart qui, souligne l’AMRF ” s’il a commis un acte que certains peuvent ne pas partager dans la forme, regrette plus encore que la peine prononcée puisse désormais servir d’alibi pour s’opposer à l’autorité dont le maire est dépositaire au nom de la République. “
Par ce jugement l’AMRF estime que c’est l’ensemble des 36 000 maires de France qui se sentent visés. Pour cette raison, choquée et par solidarité et en accord avec Maurice Boisart, l’AMRF supportera à titre symbolique les 250 euros de dommages et intérêts infligés.
L’Association des Maires Ruraux de France demande, une nouvelle fois, qu’un ” véritable statut de l’élu soit instauré pour permettre aux maires d’agir sereinement au regard de trois grands principes, la responsabilité, la sécurité et la disponibilité. “