Les maires ruraux manifestent demain à Quimper

Vendredi 1er juin, les maires ruraux du Finistère battront le pavé jusqu'à la préfecture de Quimper pour faire entendre leur " ras-le-bol " et, surtout, défendre les territoires ruraux.

Les maires ruraux du Finistère n’ont pas choisi le 1er juin par hasard. Une semaine avant le premier tour des élections législatives, ils veulent frapper un grand coup et, enfin, se faire entendre sur l’inégalité de traitement qui existe entre les communes urbaines et rurales.

Interviewée ce matin chez nos confrères d’Europe 1, Nadine Kersaudy, maire de Cléden-Cap-Sizun et présidente de l’Association des maires ruraux du Finistère, expliquait très bien la situation : ” Cela fait un certain nombre d’années qu’en assemblée générale de l’association des maires nous discutons de cette problématique de la DGF que nous considérons comme inéquitablement répartie entre les communes. Selon que l’on habite en ville ou à la campagne le traitement est différent et quand on sait que 33 800 communes comptent moins de 3 500 habitants, ce qui représente environ 80 % du territoire, et qu’un habitant de commune urbaine “vaut” 128 € en moyenne, contre 64 pour un habitant d’une commune rurale… quelque chose ne va pas. “

Raymond Messager, maire de Landudal et secrétaire de l’association des maires ruraux confirme cette inégalité de traitement à nos confrères du Télégramme : ” En 2012, l’Aulne maritime a reçu 10 € de DGF par habitant quand Brest Métropole Océane perçoit 213 €. Est-ce normal ? “

Mais qu’on ne s’y trompe pas, leur action n’est pas dirigée contre les villes. Ce qu’ils souhaitent avant tout, c’est que leur voix soit entendue et sentir une réelle volonté politique de changer les choses. ” Nous avions déjà posé la question à Michel Mercier, ministre de la Ruralité dans le précédent gouvernement. Il se disait d’accord pour un rééquilibrage mais qu’il fallait obtenir le feu vert du Comité des finances locales. Malheureusement…” regrette Nadine Kersaudy avant de conclure : ” Il est temps d’avoir une meilleure vision de la ruralité et mettre en place une véritable logique de complémentarité entre ville et campagne.

Demain, les élus ruraux ne seront pas seuls pour manifester. En effet, ils seront rejoints et soutenus par des habitants et des entrepreneurs de la région qui, après avoir eu le sentiment que la ruralité était la grande absente de la campagne de la Présidentielle, comptent bien cette fois-ci se faire entendre.

 

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