Maire depuis l’été 2019, élue pour la première fois sur son nom le 15 mars dernier, Charlotte Goujon a été confrontée en moins d’un an à deux crises majeures : l’incendie de l’usine Lubrizol, puis l’épidémie de Covid-19.
Ces événements hors normes l’ont persuadée que le monde d’après devra conjuguer solidarité et organisation différente des villes et du rapport au travail. « Ce qui m’a le plus marqué, nous confie-t-elle, c’est l’engagement sans faille de l’administration communale. Durant le confinement instauré pour lutter contre la propagation du virus, les employés municipaux sont restés à pied d’œuvre pour maintenir les services publics et le lien avec les habitants. » De la même façon, l’équipe municipale a été frappée par la volonté des habitants d’aider leurs concitoyens, d’une manière ou d’une autre.
Le télétravail a entraîné une nouvelle relation des Quevillais à leur activité professionnelle. « Le temps disponible, je ne sais pas si je l’aurai plus tard, se disent-ils. Donc j’ai envie d’en profiter maintenant ». Charlotte Goujon se risque même à évoquer la semaine de quatre jours : « Pourquoi pas ? C’est en réflexion en Nouvelle-Zélande, en Allemagne… »
Mais le grand vainqueur de la crise aura été le vélo. Comme partout en France, la métropole rouennaise a déployé des pistes cyclables provisoires, les fameuses coronapistes. « À Petit-Quevilly, j’ai été un peu plus loin qu’une piste cyclable latérale ; j’ai réservé entièrement aux vélos une voie habituellement ouverte aux voitures », renchérit Charlotte Goujon qui souligne que l’engouement des Rouennais pour les aides de 300 € à l’achat de vélos spécifiques (électriques, cargos ou pliants) a été tel que la collectivité va en ajouter 1 000 supplémentaires.
« Le monde d’après sera celui de la solidarité »
C’est la jeune maire de Petit-Quevilly et sixième vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie qui fait la Une de l’édition d’octobre du Journal des Communes.