Le maire de Cousolre relaxé en appel

Il avait été surnommé "le maire gifleur". Maurice Boisart, maire de Cousolre (Nord), poursuivi et condamné pour avoir giflé un adolescent de sa commune en août 2010 a été relaxé hier par la Cour d'appel de Douai.

Maurice Boisart, 63 ans avait été poursuivi pour avoir giflé un adolescent de 16 ans. Le jeune homme avait insulté l’élu qui le réprimandait pour avoir escaladé un grillage afin de récupérer un ballon tombé dans un terrain communal en août 2010. Après que le père de l’adolescent eut porté plainte, le maire avait été condamné à 1.000 euros d’amende avec sursis, 250 euros de dommages et intérêts, ainsi qu’à une prise en charge des frais de justice de la partie plaignante.

Dans sa décision, la cour d’appel de Douai “considère que le geste du maire, mesuré et adapté aux circonstances de fait de l’espèce, même s’il l’a lui-même regretté, était justifié en ce qu’il s’est avéré inoffensif et était une réponse adaptée à l’atteinte inacceptable portée publiquement à l’autorité de la fonction”.

Défendu en appel par Me Eric Dupond-Moretti, le maire de Cousorle s’est dit heureux : “Je suis satisfait aussi pour le maire que je suis (…). On a pris le statut de maire en considération, ce qui n’avait pas été fait avant”, a déclaré à la presse Maurice Boisart, qui a remercié “les Français et les Françaises qui (l’)ont soutenu dans cette épreuve”.
“On en revient toujours à la notion de respect. On a tous eu un coup de pied au cul quand on était gamin, tous eu une réprimande, tous eu une gifle quand on avait mal répondu. Tous les gens qui m’ont écrit allaient dans ce sens-là : où va-t-on si on ne peut plus respecter le maire ?”, a-t-il poursuivi.

 

Des maillons essentiels de la République

De son côté l’AMF, qui a toujours soutenu l’élu, a salué la décision de la Cour d’appel : “Maurice Boisart est le symbole de ces élus locaux qui, en contact direct avec nos concitoyens, s’engagent résolument au service de l’intérêt général et tissent quotidiennement le lien social au sein de notre République. Et l’exercice de cette responsabilité est de plus en plus difficile”, a déclaré le président de l’AMF, Jacques Pélissard.
“Mobilisés sur tous les fronts, les maires et leurs équipes restent plus que jamais des maillons essentiels de la République et les meilleurs garants de la cohésion sociale sur l’ensemble du territoire. Affaiblir l’autorité de leur fonction, c’était, d’une certaine manière, porter un coup à tous nos concitoyens”, a-t-il conclu.

Quant à Maurice Boisart, il retourne travailler au service de ses concitoyens tout en réfléchissant à la publication d’un livre sur cette aventure.

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