« Il manquait une reconnaissance du vélo, longtemps parent pauvre de la route », a lancé Philippe Goujon, député-maire du 15ème arrondissement de Paris, en dévoilant le 26 janvier le contenu du nouveau plan. Le groupe de travail lancé à l’été 2011 a fixé des axes d’actions. Le premier concerne la place du vélo sur la route. Il est proposé d’expérimenter des cheminements mixtes piétons/cyclistes, et de permettre aux cyclistes de ne pas circuler sur le bord droit des voies (risque d’ouverture des portières). Le plan soutient aussi la mise en place de plans de déplacement d’établissements scolaires (PDES) et de dispositifs de type vélos-écoles.
« Pour lutter contre le vol, le marquage des vélos à la source est à généraliser », ajoute Thierry Mariani. Il est aussi suggéré d’intégrer la protection contre le vol des vélos dans les assurances habitation. Par ailleurs, s’esquisse le besoin d’un travail de recensement et d’évaluation des aménagements cyclables en France. « L’Etat apportera 1,5 million d’euros », a garanti Thierry Mariani, qui a ajouté vouloir aussi lancer des appels à projets sur l’intermodalité entre vélo et transports en commun.
L’absence de certaines mesures a néanmoins déçu les élus. Notamment « pour motiver à développer les zones 30 », pointe Patrice Pattée, adjoint à l’urbanisme au maire de Sceaux. Ou encore, pour les garages à vélos, « rien de nouveau dans l’ancien », réagit le Club des villes et territoires cyclables. Cette association d’élus regrette surtout l’absence d’un signal fort pour le trajet domicile-travail. Idem pour les exonérations fiscales pour les entreprises mettant des vélos à disposition de leurs salariés. Notons tout de même une avancée saluée par tous : le choix du panneau de signalisation permettant la mise en œuvre du « Tourne-à-droite », autorisant le cycliste à tourner à droite à un carrefour au feu rouge, sans marquer d’arrêt mais en cédant le passage aux piétons.
Le gouvernement dévoile son plan vélo
Le plan vélo national dévoilé par Thierry Mariani, ministre des transports, se veut une feuille de route pour développer l'usage de la petite reine. Mais ses propositions ont déçu les élus.