Le bassin francilien est une mine urbaine

La tradition chez Federec veut qu’en fin d'année, l’ensemble des adhérents et des personnalités extérieures se rassemblent dans un lieu prestigieux parisien pour échanger et boire le verre de l’amitié.

Le 19 décembre dernier, la direction a choisi de marquer l’événement en organisant les festivités à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. L’occasion de débattre également sur le développement du recyclage en Ile-de-France. Présidant Federec région parisienne, Pierre Marandon a souligné l’importance des ressources présentes sur le territoire, tout en alertant sur l’insuffisance des structures de traitement au niveau local : « Cela a pour conséquence, précise-t-il, l’expédition de ces nouvelles matières dans tout le pays, voire en dehors de nos frontières ». Si la région francilienne ne peut absorber et transformer sur place tous ses flux de déchets, elle bénéficie pourtant d’un réseau fluvial encore sous-exploité. Alexis Rouque, DG du Port Autonome de Paris a insisté sur le rôle des industries du recyclage dans le développement du transport multimodal : « la voie fluviale ne se limite pas à Paris intra-muros. Nous comptons beaucoup sur les implantations industrielles de recyclage de Bonneuil, Gennevilliers, Limay ou encore Achères ». Les contraintes géographiques et industrielles n’empêchent pas les acteurs du recyclage de réfléchir à l’économie circulaire. Ce concept prend forme dans les esprits et sur le terrain. À l’instar du tout nouvel institut de l’économie circulaire, qui sera officiellement lancé en France en février 2013 et présidé par François-Michel Lambert, député PS des Bouches-du-Rhône. Idéalement, les industriels du recyclage devraient traiter les déchets là où ils sont produits, car créateurs d’emplois non délocalisables, assure Philippe Fanartzis, vice-président de la CCI Seine-Saint-Denis et directeur des relations institutionnelles chez Paprec. Helder de Oliveira, DG de l’Ordif, estime également que le recyclage joue un rôle crucial pour l’emploi. Et de rappeler qu’en 2010, sur les 88 kg/hab de matières recyclables collectées, seulement 59 kg ont été réellement recyclés. Le bassin francilien reste une mine largement sous-exploitée.    

Laisser un commentaire