L’APVF dit stop à la manipulation des chiffres

À la veille des débats parlementaires sur le PLF 2015, l’Association des petites villes de France a tenu à exprimer son ras-le-bol face à ce qu'elle nomme les "accusations" sur la situation financière des collectivités locales.

Olivier Dussopt, député de l’Ardèche, maire d’Annonay et président de l’Association des petites villes de France (APVF) est très en colère et l’a fait savoir dans un communiqué adressé à la presse. “Un rapport dit confidentiel évoque la dégradation des déficits locaux et l’explosion des embauches dans les collectivités territoriales. Mais en réalité, la situation des collectivités locales est bien connue de tous et les chiffres de ce rapport ne sont en rien confidentiels. En revanche, son exploitation est mensongère et cherche avant tout à ternir l’image des élus locaux et leurs actions pourtant indispensables à l’économie du pays”, tempête-t-il. Le président de l’APVF en profite d’ailleurs pour rappeler certaines règles de base pour permettre au plus grand nombre de mieux comprendre le fonctionnement des finances locales : “contrairement à l’État ou la Sécurité sociale, les collectivités locales sont soumises à la règle stricte d’équilibre budgétaire. Par ailleurs, leurs emprunts ne peuvent financer exclusivement que leurs dépenses d’investissement.

 

Loin “d’une bombe à retardement” financière

Les collectivités locales ont un bénéfice d’exploitation positif et autofinancent la majeure partie de leurs investissements. En bonnes gestionnaires, elles ont souhaité mener à bien leurs investissements en fin de mandat et ont eu recours à des emprunts pour recouvrir leur besoin de financement. Ces emprunts n’ont financé que 15% des investissements. Nous sommes donc bien loin “d’une bombe à retardement” financière.” D’autre part, Olivier Dussopt insiste sur le rôle joué par les collectivités dans la bonne santé de l’économie nationale. Il rappelle en effet que les collectivités locales permettent par leurs investissements de remplir les carnets de commandes des entreprises et créent ou maintiennent des emplois sur tout le territoire.  L’APVF souhaite que l’on “cesse de stigmatiser l’action des collectivités locales qui œuvrent sans relâche pour offrir des services publics de proximité à tous (logements, crèches, périscolaire, culture, …) et qui participent fortement à l’activité économique du pays. C’est en ce sens que l’APVF a demandé au Gouvernement de respecter le principe constitutionnel de libre administration et de renoncer au projet d’objectif d’évolution de la dépense publique locale.”

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