L’ADF veut faire annuler deux instructions gouvernementales

L’Assemblée des Départements de France (ADF), à laquelle se sont joints huit départements, a formé deux requêtes en excès de pouvoir contre les deux instructions gouvernementales, prises pour l’application de la loi NOTRe le 22 décembre 2015 et publiées au JORF du 1er janvier 2016.

A l’appui de ces requêtes, l’ADF a déposé, en outre, deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) portant pour la première sur le pouvoir d’approbation par le préfet du Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) et pour la seconde sur la constitutionnalité de la suppression totale de la clause de compétence générale.
L’ADF et les départements requérants avaient assorti leurs requêtes en annulation de deux requêtes en référé suspension dans le but de surseoir à l’application des deux instructions en l’attente de la décision du Conseil d’Etat au fond.

Par ordonnance du 14 avril 2016, le juge des référés du Conseil d’Etat a rejeté les deux référés suspension, mais il l’a fait non pas pour défaut de moyen sérieux mais, seulement, parce qu’il a estimé que la condition d’urgence posée par l’article L.521-1 du Code de justice administrative n’était pas satisfaite. Pour décider de cela, le juge unique a considéré que les départements ayant tous votés leurs budgets pour 2016 à la date où il statue, ils ne sont pas fondés à soutenir que l’application des dispositions attaquées sans attendre la décision au fond serait de nature à faire naître dans “la mise en œuvre du budget des difficultés graves”, les départements ayant la possibilité après son adoption de le modifier.
Le juge des référés ne s’est pas prononcé sur l’existence de doutes sérieux, ce qui, pour l’ADF, signifie qu’elle et les huit départements conservent leurs chances d’obtenir l’annulation des deux instructions gouvernementales.

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