” Si l’on veut restaurer la diversité écologique de la prairie, il faut appauvrir le milieu, donc faucher et retirer la matière. C’est une action qui est très onéreuse “, explique Frédéric Lonchampt, chargé des espaces naturels de la ville.
En effet, selon les gestionnaires du parc, l’entretien mécanique de ces zones spécifiques coûte entre 1 500 et 2 000 € par hectare et par passage, et est à renouveler tous les deux ou trois ans.
L’alternative des vaches rustiques se monte, elle, à 15 € par hectare et par an, mais avec un suivi nécessaire faisant appel aux bénévoles du parc. À La Robertsau, les bêtes seront suivies par les services de la ville de Strasbourg.
Résistantes au froid et peu exigeantes en termes de nourriture, ces vaches, des Highland Cattle originaires d’Ecosse, sont issues du Parc régional des Vosges où, en 1991, leur introduction a permis d’entretenir à faible coût des zones humides difficiles d’accès et les fonds de vallée laissés en jachère par la déprise agricole. Ce Parc, qui a lui-même acheté ses premières vaches écossaises en Allemagne, gère aujourd’hui un cheptel de 170 bêtes réparties sur 27 sites dans 15 communes et pour Eric Brua, son directeur, le bilan est positif à tous points de vue : ” C’est une opération qui coûte très peu, qui bénéficie d’une bonne acceptation sociale et qui apporte des retombées touristiques “.
Dans quelques jours, d’autres vaches, dont 7 à 8 vaches gestantes et deux ou trois veaux viendront rejoindre le groupe dans les vertes prairies de La Robertsau.