La prévention de la santé devient la priorité n°1 des maires

Selon l’enquête exclusive réalisée du 23 au 30 avril dernier par la société Stratopi pour le compte du Journal des Communes auprès des maires des quelque 35 000 communes françaises, la prévention de la santé et des crises sanitaires passe désormais devant la préoccupation climatique et environnementale comme priorité n°1 des élus. Par ailleurs, la tenue du premier tour des municipales le 15 mars dernier est réprouvée par 59 % des maires – rappelons que 85 % d’entre eux ont été élus dès le premier tour – mais approuvée par 27 % d’entre eux, 14 % ne se prononçant pas.

Est-ce l’amorce d’une nouvelle mission des maires ? Souvent en première ligne du combat contre la Covid-19, 46 % des élus en responsabilité d’une commune considèrent que la prévention de la santé et des crises sanitaires sera désormais leur priorité n°1. Elle devance, dans cet ordre, la sécurité des personnes, la solidarité intergénérationnelle, la sécurité alimentaire et la préoccupation climatique, qui figure en dernière position pour près d’un tiers des répondants.

Si les maires considèrent que leurs administrés ont plutôt bien respecté le confinement décrété le 17 mars, ils font le constat que la mesure aura beaucoup affecté la vie de leur commune : l’impact de la fermeture des écoles a ainsi été majeur ou très important pour 85 % des maires interrogés, devant les activités touristiques (78 %) et l’hôtellerie-restauration (73 %). Le commerce aura été moins touché, notamment les marchés (impact faible ou inexistant pour 57 % des répondants) dont l’activité a souvent été maintenue, tout particulièrement en zone rurale.

Les élus estiment que leur EPCI – communauté de communes ou d’agglomération, communauté urbaine ou métropole – aura été l’échelon le plus proche d’eux pendant la crise. L’EPCI (76 % des répondants) devance le conseil départemental (59 %), l’État via ses représentants (44 %), puis le conseil régional (40 %) et enfin les parlementaires (37 %). Mais il ne faut pas omettre les associations locales ou nationales d’élus (15 % des répondants), qui n’étaient pas citées parmi les réponses possibles, ou encore le tissu associatif, les autres élus municipaux ou les habitants de la commune, mentionnés par quelques répondants.

Lucides, les maires redoutent que l’incidence financière de la crise soit de grande ampleur. Pour la plus grande partie d’entre eux (47 %), les inévitables économies à venir reposeront sur la réduction des dépenses d’investissement (47 %), puis des dépenses de fonctionnement (25 %). La souscription d’un emprunt spécifique et l’augmentation des impôts ne sont envisagées que par respectivement 4 et 2 % des répondants.

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