La métropole Aix-Marseille-Provence révolutionne sa mobilité

La métropole Aix-Marseille-Provence a adopté son agenda de la mobilité. Ce plan ambitieux prévoit de doubler l'usage des transports collectifs et annonce la fin du diesel pour les bus. Quand on sait que cette métropole est la plus vaste de France, l'équivalent de quatre fois la superficie du Grand Paris, un tel plan mérite d'être regardé de plus près.

L’agenda de la mobilité de la métropole Aix-Marseille-Provence est audacieux. Quelques objectifs en témoignent : mettre fin au diesel des transports en commun et en doubler la fréquentation, diminuer de 8% l’usage de la voiture et augmenter de 25% la marche et le vélo. Et ce n’est pas chose facile quand on sait que cette métropole est la plus vaste de France, l’équivalent de quatre fois la superficie du Grand Paris et six fois celle du Grand Lyon.

Pour y parvenir, la métropole va travailler à la fois sur les infrastructures, les matériels et les services. Il est prévu 200 km de transports en commun en site propre, 50% des bus roulant au biogaz ou à l’électricité en 2025. La valorisation du biogaz issu de stations d’épuration en biogaz carburant est déjà à l’étude. Dès 2017, l’ensemble du système de mobilité arborera un seul nom et un abonnement unique va permettre de se déplacer sur tous les réseaux, y compris les TER. Une révolution pour un territoire qui comprend encore aujourd’hui 12 réseaux urbains, un ferré et un par car interurbain, non connectés entre eux. D’ici à 2025, la métropole promet aussi un réseau Premium qui comprendra une quinzaine de lignes interurbaines. A cette échéance, le métro de Marseille sera entièrement automatique et sera doté d’une troisième ligne.

 

Téléphérique, navette maritime, autopartage…

La collectivité s’intéresse également au téléphérique et a déjà dans ses cartons un projet de desserte de Notre-Dame-de-la-Garde et étudie des liaisons entre gare et aéroport. A titre expérimental, une navette maritime est également envisagé sur l’étang de Berre. Enfin, les nouvelles formes de mobilité seront encouragées : la location de vélo longue durée, les véhicules en autopartage, la création d’un réseau d’aires de covoiturage et la mutualisation des parkings privés.
Cet agenda de la mobilité représente un investissement de 3 milliards d’euros d’ici à 2025 et autant dans la seconde phase dont 80% concerne les transports en commun. Cela représente un engagement annuel de 330 millions par an soit le triplement des efforts conentis par toutes les collectivités entre 2009 et 2013.

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