La Fédération nationale des Travaux publics lance un cri d’alarme aux élus

Face à la dégradation de la conjoncture, la Fédération nationale des Travaux publics tire la sonnette d'alarme. Dans une campagne de communication, elle s'adresse aux élus, soulignant que le secteur a besoin d'une forte relance des investissements de la part des collectivités locales.

Patrick Bernasconi, Président de la FNTP et Bruno Cavagné, vice-président, ont présenté fin janvier la nouvelle campagne de sensibilisation de la Fédération nationale des Travaux publics mettant en lumière l’état d’alerte de tout un secteur, sous un mot d’ordre fédérateur : “Les Travaux Publics, On n’arrête pas le futur”.
“Cette campagne est un travail de pédagogie pour montrer au grand public et aux élus l’utilité des travaux publics. Dans une période marquée par la crise et la pénurie des finances publiques, le secteur souffre” a souligné le président de la FNTP lors du lancement de la campagne.

Le marché français des TP a, en effet, enregistré une baisse de près de 2% en euros constants (CA : 39,9 milliards d’euros) pour rapport à 2011. En novembre 2012, le repli de l’activité des TP s’est confirmé. Sur les trois derniers mois de l’année, le recul a atteint un niveau en-deçà des prévisions de décembre dernier : -5 % en cumul.
Les marchés conclus restent peu dynamiques et sont inférieurs de près de 4% par rapport à ceux de novembre 2011, ce qui porte la baisse à 9,7% sur les trois derniers mois par rapport à la même période l’année précédente.
Dans le même temps, les effets sur l’emploi d’un secteur déjà fragilisé se font sentir. Le recours à l’intérim marque le pas : aux côtés des 255.000 salariés permanents, le secteur a employé entre 25.000 et 50.000 intérimaires (équivalents temps plein), soit entre 9 et 16 % de ses effectifs. En 2012, 5.000 postes ont été supprimés, ce qui porte ce chiffre à 20.000 depuis 2007.
Enfin, concernant les clients, les investissements périclitent. Les prévisions de commande la part des collectivités locales qui représentent 45% de l’activité des TP sont pessimistes : la FNTP pressent ainsi une baisse de 2,5% de leur demande en 2013, du jamais vu en année pré-électorale.

 

Créer une communauté d’intérêt avec les collectivités locales

Autant de signes inquiétants qui ont conduit la FNTP à lancer cette grande campagne de sensibilisation qui se déclinera tout au long de l’année 2013. Elle sensibilisera et interpellera dans un premier temps l’opinion et les pouvoirs publics sur le rôle majeur que jouent les TP dans l’activité économique et sociale des territoires, pour les inviter à relancer l’investissement. L’autre ambition de cette campagne vise à créer une communauté d’intérêt entre les collectivités locales, les entreprises des travaux publics et les citoyens.
Pour y parvenir, elle s’appuiera sur un important dispositif, comprenant notamment :
• un site Internet (www.on-n-arrete-pas-le-futur.fr), relai virtuel des actions de communication nationales et locales, assorti de la mise en place d’une stratégie d’influence ;
• l’organisation de débats en régions avec le concours des fédérations régionales sur l’investissement et les travaux publics ;
• le lancement d’une étude multi-régionale dont les résultats seront dévoilés en avril 2013 en partenariat avec l’institut BVA sur le thème de l’avenir des travaux publics en France : besoins immédiats et visions de société ;
• une communication interne en direction des fédérations régionales et des entreprises adhérentes.
• la publication d’un livre blanc à l’automne 2013.

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