La Dame de fer au régime hypo-énergétique

Entièrement rénové, le premier étage de la Tour Eiffel, inauguré ce lundi 6 octobre par la maire de Paris Anne Hidalgo, propose une balade 57 mètres au dessus du vide, mais pas uniquement.

Ce que les nombreux visiteurs ignorent, c’est que la Dame de fer en a profité pour réduire sa consommation d’énergie. « Cela a été possible grâce à l’exploitation intelligente de l’exposition au soleil par les architectes du cabinet Moatti-Rivière », souligne Bernard Gaudillère, président de la société d’exploitation de la Tour Eiffel. La position des vitrages des deux pavillons reconstruits a ainsi été étudiée pour réduire d’un quart l’apport solaire en été et diminuer les charges de climatisation. Des pompes à chaleur ont, par ailleurs, été installées tandis que la quasi-totalité des ampoules du premier étage sont désormais des leds et que 10 m² de panneaux solaires thermiques couvrent la moitié des besoins en eau chaude de l’étage. Un système de récupération des eaux de pluie a également été mis en place.

Le projet d’intégrer des turbines au réseau d’adduction en eau a en revanche été abandonné mais pas celui, symbolique, d’installer deux éoliennes verticales devant produire 10 000 kWh/an. « Le turbinage a été écarté car la technologie n’est pas complètement mûre et par manque de place. Quant aux éoliennes, elles seront installées en janvier et février, pendant la période de fréquentation la plus creuse », indique Jean-Pierre Baron, directeur du projet pour Bateg, filiale de Vinci Construction. Veolia se targue, enfin, d’avoir recyclé 83 % des 250 tonnes de déchets générées par le chantier. Budget global : 30 millions d’euros.

 

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