La Banque postale espère une reprise des investissements pour 2016

La Banque Postale vient de publier sa "Note de conjoncture sur les finances locales" qui présente et analyse l’évolution financière des collectivités locales françaises dans leur ensemble et par niveau de collectivités. 2015 ouvre un nouveau cycle d’arbitrages financiers pour les collectivités locales, avec, en toile de fond, des situations individuelles très disparates.

Le recul de l’épargne brute (recettes moins dépenses de fonctionnement) des collectivités locales, observé depuis 2012, perdurerait en 2015 (-4,9%) : l’évolution des dépenses de fonctionnement décélèrerait (+1,8% en 2015) mais demeurerait toutefois plus importante que celle des recettes (+0,6 %).

En effet, la baisse des dotations (-3,67 milliards d’euros) absorberait la quasi-totalité de la croissance des autres recettes. Ces dernières bénéficieraient notamment d’assiettes fiscales plutôt favorables et d’une utilisation du levier fiscal plus marquée qu’en 2014 mais conforme à une année postélectorale (+1,6% en moyenne pour le bloc communal).

 

Les collectivités adpatent leurs dépenses

Face à cette stabilité des recettes, les collectivités locales ont commencé à adapter le rythme de progression de leurs dépenses de fonctionnement (+1,8% en 2015, après +2,9% en moyenne par an entre 2011 et 2014) en gérant différemment leurs services publics et en opérant des choix sur les politiques à mener.

Ces arbitrages ont également porté sur les investissements dont la forte baisse de 2014 (-8,8%) se prolongerait en 2015 (-6,6%). Certes, ce recul n’est pas inhabituel en début de mandat municipal mais son ampleur (- 8 milliards d’euros en deux ans) ferait date.
En 2015, le financement de ces investissements nécessiterait un accroissement de la dette de 4,3 milliards d’euros portant l’encours de dette à 178,5 milliards d’euros (+2,5%).

“À l’avenir, les collectivités locales continueront à financer une partie des investissements par de l’endettement mais elles ne devraient cependant pas en faire la variable d’ajustement de la baisse de l’épargne, cette option n’étant pas tenable à moyen terme”, explique cette analyse avant de conclure que “La reprise des investissements à compter de 2016, qui s’inscrirait dans un profil de cycle classique, restera donc conditionnée à la capacité pour les collectivités locales de se reconstituer des marges d’autofinancement dans un contexte d’atonie des recettes courantes.”

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