“Il faut mettre fin à la galère dans les transports en Ile-de-France”

Depuis l'arrivée de Valérie Pécresse à la présidence de la Région ça bouge dans les transports franciliens. Smart Navigo, mise en service d'applications, mesures tarifaires, nouvelles gares… Mais des problèmes subsistent qui pourrisent véritabelement le quotidien des usagers.  Le point avec Stéphane Beaudet, 3e vice-président en charge des transports.

Quels sont les grands chantiers à lancer dans les transports pour soulager les Franciliens qui, souvent, font part de leur mécontentement ?

Pour faire face à la galère des Franciliens dans les transports, tout est prioritaire. Après avoir fait face à l’urgence du sauvetage du Navigo unique, nous avons mis sur les rails la « révolution dans les transports ». Cela passe par des investissements massifs pour l’avenir de la Région : 700 trains neufs ou rénovés, 1 000 nouveaux bus déployés, 10 000 places de parking supplémentaires aux abords des gares, soit plus de 9 milliards d’euros d’ici 2021.

Nous avons débloqué certains projets emblématiques et attendus depuis des années comme l’électrification de la ligne P, symbole du délaissement de la Seine-et-Marne par la majorité précédente, ou le bouclage du financement du prolongement d’Eole à l’Ouest, pour désaturer le RER A.

Nous n’avons pas oublié la révolution numérique et technologique avec l’Open Data en temps réel pour favoriser le recours à tous les modes de déplacement en fonction des conditions (ferré, bus, vélo, marche, voiture…), le Smart Navigo sur téléphone ou carte de crédit, la suppression progressive du ticket de métro, la 3G/4G ainsi que le WiFi dans les gares, tunnels et les trains franciliens.
L’idée est évidemment que les Franciliens puissent ne plus subir leurs voyages. Ils doivent pouvoir se déplacer de manière plus confortable, en sécurité. Leur mobilité doit devenir un temps utile.

Nous avons aussi lancé l’automatisation de grandes lignes RER, la B et la D notamment. Nous devons encore travailler sur l’interconnexion avec le Grand Paris Express. Nous menons enfin, avec SNCF Réseau, le combat pour que les 800 millions d’investissement destinés à la régénération du réseau soient au rendez-vous, avec les effectifs humains qui vont avec, sans quoi, tout ce que nous faisons ne servirait à rien.

 

Selon vous, quelle devrait être la place de la voiture en Ile-de-France et que manque-t-il encore pour que cela se passe mieux ?

Pour nous, investir dans le réseau routier n’est pas tabou. Ce n’est pas la route qui pollue, mais les véhicules qui roulent dessus. Les voitures de demain seront silencieuses et non polluantes. La Région a lancé un vaste plan anti-bouchons dont les conclusions seront présentées en janvier 2017. Nous allons consacrer 200 millions d’euros pour faire sauter les points noirs routiers les plus criants et faire gagner du temps aux Franciliens.

Il faut ensuite tirer avantage là aussi des possibilités que nous offrent la technologie et le numérique : nous pouvons gérer la route de manière bien plus dynamique qu’avant en modulant les accès pour favoriser le co-voiturage, en adaptant les limites de vitesses au trafic pour éviter les bouchons dus aux effets accordéons, en expérimentant tous les nouveaux usages qui amélioreront la mobilité des Franciliens, et je pense notamment à ceux de grande couronne qui sont obligés de prendre leur véhicule.

 

Quels sont les projets en cours ou à venir en ce qui concerne les circulations douce dans la région ?

Nous finaliserons notamment un plan vélo en janvier 2017. Il sera doté de 50 M€ pour supprimer les grandes coupures de pistes cyclables, favoriser l’intermodalité en assurant notamment la desserte des gares, développer les services comme les parkings vélos sécurisés et la réparation rapide. Enfin, nous mettrons en place une application pour calculer son itinéraire, assurer une meilleure information aux cyclistes et faire la promotion du vélo. De son côté, le STIF encouragera l’usage de vélo électriques et continuera à construire des parkings Véligo.

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