Face au Covid-19, la continuité des services énergétiques s’organise

Dans une note de situation sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 par les entreprises de services énergétiques, la Fédération des services énergie environnement (Fedene) attire l’attention sur la continuité d’activité des chaufferies biomasse et des réseaux de chaleur urbains qu’elles alimentent.

En réponse à une demande de la commission des affaires économiques du  Sénat, la Fédération des services énergie environnement (Fedene) a fait un point qu’elle diffuse plus largement à l’ensemble des acteurs du secteur, aux collectivités et services de l’État concernés. Cette  fédération l’a réalisé en collaboration avec ses sept syndicats  professionnels qui ont chacun fait remonter les inquiétudes et  interrogations de centaines d’entreprises membres.
L’attention y est portée sur les conséquences techniques et contractuelles de la crise sanitaire actuelle et des périodes d’arrêts qu’elle entraîne. Est pointé le risque de « non-respect des dates limites de validité des habilitations, visites générales périodiques obligatoires ou encore des certifications ». Le secteur appelle de ses vœux une prolongation de la validité de diverses qualifications, formations/habilitations et contrôles périodiques réglementaires obligatoires. Et à une prise en compte des conséquences, fiscales notamment, qu’auront le non-respect d’engagements contractuels ou conventionnels pris en matière de mixité énergétique, « tant vis-à-vis d’autorités délégantes ou de clients privés que de l’Ademe ». « Nous alertons également sur le risque que certaines chaufferies soient  arrêtées, y compris les installations nécessaires à la production de chaleur pour le chauffage urbain », poursuit Pascal Roger à la tête de  la Fedene.

Le secours met les gaz

Pour l’heure, malgré des tensions sur l’approvisionnement en bois observées dans certaines régions, aucune interruption de service n’est intervenue sur les réseaux de chaleur urbains et les chaufferies biomasse qui les alimentent. Là où les chaufferies et chaudières ont stoppé la cadence, c’est plus dans l’industrie. En milieu urbain ou périurbain, les chaufferies bois n’évoluant généralement pas seules mais avec l’appoint d’une ou deux chaudières gaz, c’est cette seconde voie de secours, certes moins écologique mais utilement présente, qui prend le relais. « D’autant qu’elle mobilise moins de personnel dans ce contexte de confinement, de retrait des techniciens et de réduction des équipes disponibles pour être affectées sur des sites ou installations prioritaires ». A chaque problème, des solutions ? Pascal Roger se veut rassurant : « Devant le défi à relever, la filière démontre un pragmatisme dont on dit qu’il manque souvent dans le pays. Je reste optimiste pour la suite, aussi sur la reprise progressive des chantiers de raccordement, d’extension ou de densification de réseaux de chaleur ». Les discussions nationales entre les professionnels de la construction et le gouvernement ont abouti le 2 avril sur la publication d’un guide de préconisation de sécurité sanitaire, agréé par les ministères concernés et qui se pose comme un préalable incontournable à la reprise des chantiers.

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