Economie collaborative Plus de 100 collectivités séduites par le vide-greniers virtuel

Une communauté d'agglomération de 85 000 habitants dans l'Oise s'empare à son tour d'un outil fort pratique et plébiscité par plus de 120 collectivités pour inciter les habitants à donner une seconde vie à leurs déchets plutôt que de les jeter.

L’agglomération Creil Sud Oise (11 villes, 85 000 habitants) vient de lancer mi-mars sa ressourcerie virtuelle, une plateforme localisée qui permet de faire des échanges entre donneurs, acheteurs et vendeurs. « Ce site collaboratif de vente et don d’objets, simple et gratuit, propose des objets qui semblent des rebuts pour certains mais constituent des trésors pour d’autres. L’initiative renforce le lien social car les annonces sont géolocalisées : les transactions se déroulent dans un rayon de 500 mètres », se satisfait cette collectivité dans un communiqué. Il y a, derrière cela, la success story d’un outil créé en 2016 par un entrepreneur dunkerquois, eco-mairie.fr, personnalisable par les collectivités et qui a convaincu plus d’une centaine d’entre elles de se lancer. Point fort, sa simplicité : il suffit d’y renseigner son adresse, sans qu’elle apparaisse sur le site, pour géolocaliser la proposition, photo à l’appui. Le montant des transactions est plafonné à 30 euros. L’acquisition d’un objet ne nécessite même pas d’être inscrit.

L’agglomération de Quimper (Finistère) vient aussi de l’adopter et le baptise titroc.bzh, avec un champ d’action limité au territoire de l’agglo. Le site autorise trois types de transactions – don, vente avec un prix plafond et prêt à titre gratuit – et cible le bricolage et jardinage, les jeux et jouets, l’ameublement, l’électroménager, le multimédia et la puériculture. A Creil, on vante un autre atout : « La mise en place de cet outil permet de réduire l’impact financier sur la collectivité de la gestion des déchets en influant sur les quantités d’encombrants à collecter et à traiter ». Enfin, contrairement à d’autres dispositifs, il ne concurrence pas les acteurs des filières existantes de valorisation des déchets. Associations et bailleurs sociaux sont généralement dans la boucle.

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