Des panneaux solaires au-dessus du canal de Provence

Le pôle technologique CEA Tech de Cadarache (83) s’est associé à la Société du canal de Provence (SCP) autour du projet Canalsol, qui consiste à implanter des panneaux photovoltaïques au-dessus du canal de Provence. Une phase expérimentale d’optimisation du procédé est en cours jusqu’à fin 2015.

Le CEA Tech, pôle technologique du CEA et la Société du canal de Provence (SCP) se sont associés autour d’un projet de recherche qui vise à optimiser un nouveau concept de centrale solaire, baptisé « Canalsol ». L’idée ? Implanter des panneaux photovoltaïques au-dessus du Canal de Provence et augmenter leur rendement en les refroidissant par l’eau. Cet été, un prototype a été installé sur vingt mètres linéaires de canal au niveau du centre d’exploitation SCP de Rians (83). La plate-forme est composée de 22 châssis et 132 panneaux solaires, pour une puissance totale de 33 kilowatts crêtes. « La structure est fixée sur la partie inclinée du canal, ce qui permet de ne pas menacer le béton et de laisser les berges libres de circulation », explique Christian Magnin, directeur technique de la SCP. La présence des panneaux limiterait le développement des plantes aquatiques, qui « créent une gêne dans la régulation des canaux » et réduirait l’évaporation de l’eau, un enjeu de taille dans les pays du Sud.

Trois modes de refroidissement testés

Sur la période d’expérimentation qui durera jusqu’à fin 2015, l’équipe du CEA testera notamment plusieurs technologies de panneaux au silicium et l’effet de trois modes de refroidissement par l’eau : passif (dus à la simple proximité du canal), par aspersion sur les panneaux et par circulation à l’intérieur de la structure photovoltaïque. « Canalsol permet à la SCP de valoriser son capital foncier et de se positionner favorablement comme co-concepteur de ce type d’ouvrage » poursuit Christian Magnin. La structure élargirait ainsi sa gamme de produits dans le cadre de son activité de bureau d’étude en ingénierie de l’eau, qui compte déjà comme client la Grèce, le Maroc et la Jordanie. Le projet représente un budget de 950 000 euros dont 205 000 investis par la SCP et 745 000 financés par le CEA, la région Paca et l’État.

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