” Le droit ne s’est pas appliqué, il a laissé place à autre chose que je connais bien depuis dix ans dans ce monde politique. C’est dommage pour la République. C’est pour cela que je fais appel “, a déclaré Christian Bourquin dans un communiqué diffusé à l’AFP après avoir appris sa condamnation .
Lors de sa comparution, Christian Bourquin, élu à la tête du Conseil régional des Pyrénées-Orientales en 2010 après le décès de Georges Frèche, a eu beau protester, le tribunal de Bordeaux, où l’affaire était dépaysée, s’en est tenu au contenu du dossier. Il a en effet estimé que l’élu avait usé de son influence, en tant que président du Conseil général des Pyrénées-Orientales, pour favoriser Synthèse, la société de communication de l’un de ses proches : Pascal Provencel.
Dans son délibéré que l’AFP s’est procuré, le tribunal déplore “que ces faits graves ne puissent être jugés que douze ans plus tard ” mais note que “si la procédure applicable aux marchés publics a officiellement été respectée, plusieurs distorsions sont constatées.“
Il souligne que “ l’avantage illégitime ” accordé à la société de Pascal Provencel est entre autre établi ” par le fait que son chiffre d’affaires ” a alors ” progressé ” de façon significative.
Quant aux autres prévenus, l’ancien directeur des affaires financières et juridiques du Département des Pyrénées-Orientales, il a été condamné à 2 000 euros d’amende avec sursis. L’ex-responsable des achats a été relaxé.
Europe Ecologie Les Verts Languedoc-Roussillon réclame la démission de Christian Bourquin de ses fonctions électives.