Budgets locaux : les efforts des collectivités payent-ils ?

 

La Banque Postale a publié sa traditionnelle "Note de conjoncture sur les finances locales" qui présente et analyse les finances des collectivités locales françaises en 2017 dans leur ensemble et par niveau de collectivités.

 

Les efforts ont payé ! C’est ainsi que l’on pourrait résumer les premières pages de la note de conjoncture de la Banque Postale. En effet, il apparaît que les collectivités ont pu reconstituer leurs marges de manœuvre financières depuis deux ans au prix d’efforts conséquents sur leurs dépenses de fonctionnement, mais également en raison de recettes conjoncturelles, à l’instar du produit des droits de mutation à titre onéreux qui a enregistré une croissance élevée en 2016, qui pourrait s’amplifier en 2017.

“Malgré la poursuite de la baisse des dotations, les recettes de fonctionnement enregistreraient une croissance de 1,6%, grâce notamment au dynamisme de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et à une forte hausse du produit des droits de mutation », précise la Note.

Concernant les dépenses de fonctionnement, elles devraient connaître une augmentation modérée (+1,5 %), principalement sous l’effet de la progression des dépenses de personnel (+2,0 %) suite aux mesures gouvernementales (revalorisation du point fonction publique…).

 

Hausse de l’épargne brute et moins de dettes

Le rythme d’évolution des recettes de fonctionnement, un peu supérieur à celui des dépenses de fonctionnement, entraînerait pour la deuxième année consécutive une hausse de l’épargne brute des collectivités locales (excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement) de 2,2%, après +4,4% en 2016. Cette tendance s’observerait pour chaque niveau de collectivités locales. Parallèlement, le document dépeint “Une légère reprise de l’investissement, soutenue par le bloc communal et les régions.”
Le document de la Banque Poste précise ainsi que les dépenses d’investissement des collectivités locales repartiraient à la hausse en 2017 (+3,7%) et s’élèveraient à 49,1 milliards d’euros. La reprise traditionnellement observée la troisième année du mandat aurait ainsi été retardée d’une année et
Autre point positif, les dépenses d’investissement seraient, au global, autofinancées. Les emprunts diminueraient ainsi de 2,5% en 2017, avec un recul particulièrement marqué pour les départements. Ces derniers se désendetteraient, tout comme les communes.

“L’encours de dette ne progresserait que de 0,3 %, atteignant 182,2 milliards d’euros fin 2017. Le résultat de l’exercice serait à nouveau excédentaire, les collectivités locales abonderaient ainsi leur trésorerie mais dans des proportions moindres que les années précédentes”, conclut la Note.

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