« Depuis fin 2010, nous avons créé un observatoire des ondes qui répond gratuitement à toutes les demandes de mesure des expositions aux ondes électromagnétiques », explique Philippe Bensac, maire-adjoint aux Nouvelles technologies.
L’acquisition de deux dosimètres portatifs à 5000 euros pièce (EME Spy de Microwave Vision), qui permettent d’analyser quatorze fréquences différentes (téléphone portable, micro-ondes, wifi, téléphone sans fil, box…), a déjà permis à la direction de l’Ecologie de réaliser 60 mesures chez des particuliers et 60 mesures dans des bâtiments communaux, en particuliers ceux recevant des enfants. Les demandeurs reçoivent leurs résultats (jusqu’ici toujours très en deçà de la réglementation) et des conseils pour réduire leur exposition.
Parallèlement, la ville en mis en place un comité de suivi rassemblant des représentants de chaque conseil de quartier, de l’agence régionale de santé, de l’UFC Que choisir, des agents municipaux et des élus. La démarche porte ses fruits : une seule demande de mesure a été enregistrée dans les six derniers mois.
Vis-à-vis des opérateurs, la collectivité n’y est pas allée par quatre chemins. Non seulement elle a limité la durée du contrat de location des emplacements publics à 3 ans mais elle a surtout triplé le loyer, passé aujourd’hui à 15 000 euros. « Nous souhaitons ainsi obliger les opérateurs à la co-localisation », explique Philippe Bensac. Sur les 40 antennes berruyères, six sont sur le domaine public, les autres sont installées chez des particuliers ou chez les bailleurs sociaux qui ont aussi passé leurs contrats en tacite reconduction annuelle. De quoi refroidir les ardeurs des opérateurs qui ont tout simplement suspendu leurs demandes en cours. L’épreuve de force a commencé. Mais la ville a déjà adopté une stratégie de fond. « Nous commencerons en 2013 le déploiement de la fibre optique », conclut Philippe Bensac.