A quoi ça sert ?

Un dessin stylisé ou un sigle censé informer le public sur une consigne de tri, de recyclage ou une donnée environnementale, cela devient tendance. Le plus connu et sans doute le plus controversé reste le fameux point vert.

Présent sur les emballages depuis vingt ans, ce logo est l’exemple parfait du malentendu entre les consommateurs et l’industriel. Synonyme pour les premiers de produit recyclé, le point vert a seulement pour vocation d’informer sur le fait que l’industriel a payé une éco-contribution pour son produit en vue de son recyclage. Cela ne signifie donc pas qu’il sera recyclé. Cette confusion entretenue depuis des années par une communication défaillante a entraîné une nouvelle réflexion sur le sujet. L’étiquetage environnemental de plus en plus sollicité par les consommateurs nécessite de la part des fabricants et des pouvoirs publics, une réelle aptitude à se mettre à la portée du grand public. Dernier en date, le Triman, désignant un bonhomme de profil avec une main tendue vers trois flèches. Si son ambition est d’inciter le consommateur au geste de tri en vue du recyclage, ce nouveau logo crée déjà la polémique avant même sa validation par les pouvoirs publics. « Tout d’abord les verriers ont tout fait pour s’en exonérer, prétextant une contrainte de plus inutile, déplore Bertrand Bohain du Cercle National du Recyclage. Or ce logo doit permettre à l’ensemble des filières matériaux de progresser dans le recyclage, et dans ce contexte, on comprend mal pourquoi certains industriels ne veulent pas jouer le jeu ». Une réunion interministérielle entre l’Ecologie et Bercy prévue le 11 mars pour trancher sur l’avenir de ce logo a été annulée à la dernière minute. Aucune autre date n’a été fixée pour le moment. Mais les associations environnementales et de collectivités dont Amorce et le CNR comptent bien mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il respecte ses engagements jusqu’au bout.

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