21 mesures et 500 millions d’euros pour les territoires ruraux

Le comité interministériel aux ruralités qui s'est tenu le 14 septembre à Vesoul (Haute-Saône), a été l'occasion pour François Hollande de faire des annonces en direction des territoires ruraux : l'attribution de la moitié du fonds d'un milliard d'euros débloqué en faveur des collectivités locales et la mise en place de 21 mesures spécifiques.

Le comité interministériel décentralisé consacré à la ruralité, le deuxième après celui qui s’était tenu à Laon a mobilisé le Premier ministre et pas moins de onze membre de son Gouvernement. Il s’agissait, a expliqué le président de la République de “faire un bilan précis de la mise en œuvre des 46 mesures annoncées en matière de santé, d’éducation, de numérique ou d’investissements publics car il en va de la vie quotidienne des habitants, du développement des entreprises, de la réussite des projets des collectivités locales. Il en va aussi de la crédibilité de la parole publique.”

Ce fut aussi l’occasion d’annoncer “21 nouvelles mesures pour la qualité de la vie et l’attractivité des territoires” qui concernent la santé, le numérique, la mobilité, le logement, l’investissement public local, la simplification des normes, l’éducation ou encore les services publics. Concrètement cela passe par exemple par la signature de 1 700 contrats pour favoriser l’installation de jeunes médecins, la mise en place d’une couverture 4G sur 22 730 kilomètres de voies ferrées, la connexion de 150 000 foyers supplémentaires au haut débit pas satellite à l’horizon 2018, la réforme de la DGF pour la rendre plus lisible et plus juste, la suppression d’une nouvelle vague de suppressions et d’allègements de normes dès fin 2015…

 

Des fonds pour des investissements nouveaux

François Hollande a également annoncé la création d’une enveloppe de 500 millions d’euros spécifiquement dédiée aux territoires ruraux :

• pour le soutien aux projets portés par les petites communes via la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) ;

• pour des projets en faveur de la revitalisation ou du développement des bourgs-centres et des villes de moins de 50 000 habitants.

“La capacité des collectivités locales d’engager des investissements nouveaux sera ainsi accrue de un milliard d’euros en 2016”, a insisté le président de la République avant d’envoyer ce message aux élus présents : “La ruralité est une chance pour la France et un formidable terrain d’innovation. L’avenir s’y prépare. Les services publics s’y réinventent, des usages nouveaux d’Internet y émergent, des pratiques originales de mobilité s’y multiplient. Et c’est là aussi que se joue la préservation de notre modèle agricole.  (…) Mais l’égalité des territoires exige que chaque citoyen où qu’il réside dans l’espace national puisse accéder aux services essentiels et que chaque entreprise artisanale, commerciale, industrielle puisse disposer de tous les moyens pour développer ses activités.”

 

Les maires ruraux statisfaits mais lucides

L’Association des maires ruraux de France (Amrf) a pris acte de ces “premières preuves d’amour”, mais alerte sur la poursuite des “mouvements hostiles aux campagnes et de retrait des services publics” qui “doivent être interrompus pour que devienne crédible l’attention et l’intérêt portés aux campagnes. 

Enfin, “Les Maires ruraux demandent que cet intérêt marqué ne soit pas qu’une simple attention formelle dont la finalité serait les élections régionales prochaines.” Ils adresseront dans les prochains jours localement et nationalement une demande à destination de tous les partis politiques pour qu’élus et habitants de la société civile issus de communes rurales soient en position éligibles, y compris en cas de défaite. “C’est une condition obligatoire si l’on ne veut pas voir la ruralité sous représentée dans les nouvelles grandes régions.”

 

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