“C’est un démonstrateur situé sur une ancienne friche polluée, une décharge de terres de remblais”, explique Alexis Lefebvre, chef du projet aux Jardins de Gally, l’une des quatres entreprises ayant porté le projet, aux côtés de Veolia Environnement, Sol Paysage (expert en sol) et Hydrasol, un spécialiste de l’arrosage. Il prend en effet pied sur un ancien site de stockage de remblais cédé par la commune.
“Lors de la dépollution, notre chance a été de récupérer des terres saines auprès du chantier de la station d’épuration mené à proximité par Vinci. Un plateau de 3,5 hectares à même d’accueillir des cultures hors-sol a ainsi été créé”. Sur 300 000 euros d’investissement, les partenaires en ont injecté plus de la moitié. Collectivités (25 OOO euros de la région) et ministère de l’Agriculture ont complété.
Un maraîcher commercialisera en circuit court les fraises, cultivées sur gouttières, et les framboises, myrtilles, salades, herbes aromatiques installées en pots. “L’enjeu, c’est la viabilité d’un modèle agricole sur une friche délaissée. Il y en a beaucoup en France, les élus suivent donc de près le projet. Et le fait que ce soit hors-sol rend le projet reproductible n’importe où”,, ajoute Xavier Laureau, président du Vivant et la ville.
En plus des cultures, 5 000 mètres carrés de jardins familiaux seront loués dès 2015 aux particuliers. Le site remplira aussi une fonction de vitrine des solutions hors-sol : de la location de jardins hors-sol pour le grand public y est proposée. “Ces solutions en ont bien besoin car elles ont à tort mauvaise presse. Leur potentiel est énorme”, conclut Alexis Lefebvre.