La ministre de l’Ecologie Delphine Batho s’est prononcée lundi en faveur d’une “généralisation à terme de l’affichage environnemental”, qui consiste en un étiquetage vert censé orienter les consommateurs vers les produits les moins polluants, et qui a fait l’objet d’une expérimentation d’un an.
C’est à l’occasion du Forum entreprises organisé par le Commissariat Général du Développement Durable autour du bilan de cette expérimentation que la ministre à ouvert cette perspective.
L’affichage environnemental est une technique issue de la loi Grenelle I, l’article 54 affirmant le droit du consommateur à bénéficier d’une information sincère, objective et complète, et est un corollaire du principe d’information du public. Entre le 1er juillet 2011 et le 1er juillet 2012, 168 entreprises volontaires, soucieuses des enjeux de la « compétitivité écologique » de la France, ont expérimenté l’affichage environnemental dans plusieurs secteurs de l’économie française : l’agroalimentaire, le textile, l’ameublement, la beauté, l’hygiène ou encore l’hôtellerie. Celui à pris des formes diverses et variées : les entreprises ont pu présenter aux consommateurs le bilan “vert” (comprenant par exemple les émissions de C02, l’impact sur la qualité de l’eau ou l’air, la production totale de déchets…) de toute une série de leurs produits. L’affichage a également pris différents formes (valeurs chiffrées absolues, pourcentages, couleurs, échelles à différentes gradations) et s’est porté sur toutes sortes de supports (emballage, rayon, flashcode, internet).
Cette expérimentation reste une première mondiale, alors que l’affichage des produits contenant des OGM est encore en débat en de nombreux lieux et à récemment été rejeté en Californie.
L’affichage environnemental permet selon le Ministère de l’écologie d’améliorer substantiellement l’information des consommateurs et d’ainsi orienter la consommation et la production.
Après les associations de consommateurs et France nature environnement (FNE) en novembre 2012, les entreprises ont donc remis dans un rapport leur évaluation de l’expérimentation.
Le rapport de la Direction Générale de Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) est encore attendu, l’ensemble de ces documents devant figurer dans un rapport final qui sera rendu au Parlement.