« Ce site pollué était inutilisé depuis près d’un demi-siècle. Nous avons décidé de racheter les 250 ha au ministère de la Défense. Un projet intéressant car il permet d’une part de dépolluer ces terrains et, d’autre part, de disposer d’énergies renouvelables sans utiliser de terres agricoles. Il a fait travailler plusieurs entreprises locales et rapportera 20 millions d’euros sur la durée du contrat, sans compter les impôts locaux », se réjouit Albéric de Montgolfier, président du conseil général d’Eure-et-Loir, le département à l’initiative du projet. La centrale alimentera plus de 28 000 habitants.
Le contrat établi avec EDF Energies Nouvelles, développeur et exploitant, prévoit une durée d’exploitation de 28 ans. Au tarif d’achat de 32 centimes le kilowattheure s’ajoute la bonification territoriale d’environ 10 % pour favoriser les projets situés plus au Nord. EDF Energies Nouvelles n’a pas souhaité communiquer sur le montant de l’investissement. Le chantier de dépollution était une nouveauté pour la filiale d’EDF. Les travaux de dépollution (désamiantage et déconstruction de plus de 80 bâtiments, démantèlement et dépollution d’environ 40 cuves à hydrocarbures et d’un pipeline de 4 km) se poursuivent sur le reste du terrain jusqu’en 2014. L’élevage ovin existant, ainsi que l’entraînement militaire, sont maintenus sur une partie du site qui pourra changer de destination à l’issue du contrat (démantèlement possible des panneaux).