L’école des Ponts ParisTech a inauguré hier sur son campus de Marne-La-Vallée un nouveau radar en bande X et à double polarisation utilisé dans le cadre de plusieurs travaux de recherche. Parmi eux, le projet Interreg RainGain, dont la conférence hier a réuni 200 chercheurs. Il associe les villes de Paris, Rotterdam, Louvain et Londres ainsi que la société Veolia et vise à affiner les données météorologiques en ville. L’objectif ? Permettre une gestion plus précise des eaux pluviales pendant des épisodes de précipitation exceptionnels pour protéger population et infrastructures en conséquence. Ce nouvel outil de marque Selex dispose d’une fréquence plus élevée que les radars météorologiques classiques et permet ainsi une résolution plus fine (100 mètres contre 1 km pour les autres radars) une précision de quelques minutes. L’ajout de la double polarisation lui permet de réaliser des mesures et de ne pas servir uniquement de radar de détection. Par ailleurs, il est plus compact et quatre fois moins coûteux qu’un radar classique.
D’autres travaux, en parallèle, visent à améliorer les modèles hydrologiques afin de mieux anticiper le ruissellement et les problèmes d’inondations et enfin étudier comment mieux gérer globalement les eaux pluviales en ville. « Il faut perfectionner les outils pour tirer au mieux parti de cette nouvelle résolution sur toute la chaîne depuis les épisodes de pluies jusqu’à la gestion des débits », explique Daniel Schertzer, responsable scientifique du projet RainGain au Laboratoire eau environnement et systèmes urbains (Leesu) et directeur de la chaire « Hydrologie pour une ville résiliente ». A terme, le radar deviendra un outil opérationnel pour les gestionnaires de l’eau, les collectivités ou les préfectures.