A ce phénomène urbain, il était temps de consacrer un événement à part entière. C’est chose faite avec le colloque intitulé “Vélo partagé, où en est-on ?”, que la communauté urbaine de Strasbourg a organisé ce 11 septembre en partenariat avec le Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (Certu), le Centre d’études techniques et de l’équipement (Cete) de Lyon et le Club des villes et territoires cyclables.
Roland Ries, sénateur-maire de cette ville, estime que cette manifestation est arrivée à point nommé pour dresser un état des lieux des services proposés en France et à l’étranger. Le paysage est en effet marqué par une forte diversité. “Il n’y a pas de standard universel mais, sur le terrain, un large panel de dispositifs existants. C’est tout l’intérêt du vélo partagé : il se décline selon des réalités locales et s’adapte aux besoins des élus”, indiquait-il lors d’un point organisé en amont du colloque. Pour la collectivité, cette rencontre est aussi l’occasion de replacer ces systèmes dans le cadre des politiques vélo et des stratégies de développement de la mobilité urbaine. Et de revenir sur les succès et les échecs de certains services.
L’état des lieux du vélo partagé en Europe fut rythmé par les témoignages de collectivités suisse et belge dont la ville de Namur, qui vient de se doter d’un nouveau système intégralement financé par la publicité. Côté français étaient conviés des élus des communautés urbaines de Bordeaux et du Grand Lyon, qui fut précurseur avec son Vélo’v en 2005, ainsi que des communautés d’agglomération de Montpellier et du Grand Dijon. A noter : un point a été fait sur les choix de gestion de ces services (en régie ou externalisée) et sur leurs fonctionnalités (bornes vélo, vélo électrique).